Pour parler de simplicité volontaire, partager ses trucs, astuces, trouvailles et découvertes en la matière. ***************************************************************************** Mais aussi pour parler écologie, altermondialisme, tout ce qui peut rendre notre monde et notre avenir plus beaux et plus ensoleillés

29 septembre 2005

Creative Commons, des contrats-type pour la mise à disposition d’œuvres en ligne.

Description du projet iCommons en France


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27 septembre 2005

«Raging Grannies» (les grand-mères en colère)


Le mouvement «Raging Grannies» (les grand-mères en colère), né au Canada, regroupe les représentantes du troisième âge qui ont choisi d'«éveiller la conscience du public» par l'humour et le spectacle. «Nous nous déguisons et nous brodons des paroles de circonstance sur des airs connus», explique Ruth Zalph de Caroline du Nord : «Nous retenons l'attention des gens en les amusant. Personne n'écoute les discours.»


Elles ont 60, 70 ans, sont parfois héritières des grandes causes des années 70, parfois frappées par une prise de conscience tardive. Entre conviction et conversion, ces centaines de femmes rassemblées en un réseau bien organisé ajoutent leurs voix peu banales à des revendications égalitaires tiers-mondistes et surtout pacifistes.


Vous avez peut-être déjà vu les "Grands mères en colère" lors de grandes manifestations. Des dames habillées de manière extravagante qui ne passent jamais inaperçues.

Le mouvement des "Raging Grannies" a vu le jour en 1987 à Victoria, aujourd'hui il est présent dans plus de 35 villes à travers le monde.


Les "Raging Granies" font actuellement campagne contre les sweatshops, ces manufactures majoritairement installées dans les pays du tiers-monde et qui emploient des travailleurs à des salaires dérisoires.


Quelques unes des "Raging Grannies" quebecoises, à la base de ce mouvement:


Angela

C'est après avoir perdu un emploi à l'âge de 48 qu'Angela est devenue militante. Elle s'est beaucoup engagée dans les mouvements syndicaux. Bien qu'elle ait toujours été contre la guerre, elle a tout de même fait un bref passage de 15 mois dans les Forces armées américaines, comme secrétaire et ensuite statisticienne.
Encore aujourd'hui, elle semble surprise d'avoir travaillé pour le gouvernement américain. "Moi qui étais si pacifique", affirme la dame de 68 ans.

Anna-Louise

A 55 ans, cette mère de deux adolescents est la plus jeune membre des "Grands mères en colère". Anna-Louise ne laisse pas ses enfants indifférents lors de ses apparitions publiques. "La première chose qu'ils font, c'est surveiller la réaction des gens autour de nous. Si ça rit, ils sont fiers des Mémés!" raconte la travailleuse communautaire.


Louise-Édith

Cette femme de 64 ans ne semble pas connaître le mot "inactivité". Depuis 25 ans, elle donne des ateliers de thérapie par l'art; elle détient un diplôme de l'École des beaux-arts, un baccalauréat en musique, et elle a fait des études en design de mode.
Cofondatrice des Grannies, Louise-Édith est très convaincue des causes qu'elle défend: "Je n'irais pas dans des manifestions habillée comme ça si ce n'était pas pour défendre quelque chose!"

Gisèle

Grand-maman de huit petits-enfants, Gisèle a travaillé dans le domaine hospitalier toute sa vie. Elle a joint les "Raging Grannies" il y a maintenant un an.


Yvette

A l'âge de 75 ans, Yvette est la doyenne des Grannies. Le militantisme pour cette grand-mère, c'est une affaire de famille.
Ses enfants et ses deux petites-filles sont également des personnes engagées socialement. Outre les "Grands mère en colère", elle est membre de plusieurs autres groupes militants comme Greenpeace, l'Union paysanne ou encore Ahisma, un organisme pour la défense des animaux.

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24 septembre 2005

Demain, tous végétariens ?

La question se pose, et dans une chronique Hubert Reeve nous y fait réfléchir à cette question
"Les hommes sont omnivores. Depuis la proverbiale nuit des temps, ils se nourrissent aussi bien de végétaux que d'animaux, selon les circonstances et les modalités de la vie locale. Il y a plusieurs raisons de penser qu'à l'échelle mondiale, ils deviendront de plus en plus végétariens. C'est-à-dire que la quantité de viande absorbée par personne va progressivement décroître, au profit de la quantité de végétaux.

Deux arguments militent en faveur de cette thèse :

Le premier est relié à ce qu'on appelle la chaîne alimentaire. Au bas de la chaîne, les plantes recueillent l'énergie du Soleil en combinant le gaz carbonique de l'atmosphère et l'eau du sol (la photosynthèse), formant ainsi des molécules organiques (hydrocarbures, sucres). Les animaux végétariens (herbivores ou granivores) tels les vaches, les moutons ou les volailles, mangent les plantes sous diverses formes. Les carnivores (lions, loups), qui se nourrissent des herbivores, sont au sommet de la chaîne.

Le parcours, le long de la chaîne, s'accompagne d'une grande déperdition énergétique. Pour extraire un gramme de protéines de sa nourriture, le mouton en prend environ dix aux plantes et le lion en prend environ dix au mouton. En d'autres termes, du point de vue de l'énergie solaire utilisée, un gramme de céréale est une dizaine de fois plus rentable, plus économique, qu'un gramme de steack.

Ces propos n'avaient pas beaucoup d'implications pratiques dans le passé : les hommes n'étaient pas très nombreux et l'utilisation de l'énergie solaire par l'humanité restait relativement faible.

Aujourd'hui, la situation est complètement différente. Nous utilisons, directement ou indirectement, près de la moitié de la matière organique planétaire produite par les plantes vertes. La production mondiale des céréales est de deux milliards de tonnes par an. Ces céréales sont ensuite, soit directement mangées par les humains (blés, riz, maïs, etc), soit données aux animaux dits de boucherie, dont nous consommons la chair.

Si toute la population humaine mangeait de la viande dans la même proportion que dans les pays riches, cette production de céréales ne pourrait nourrir que le tiers des habitants de la planète.

Si, au contraire, toute l'énergie captée par les plantes était absorbée directement, on pourrait nourrir au moins trois fois la population présente.

C'est dans le contexte de la situation contemporaine que ces notions deviennent importantes. Tandis que la population humaine continue d'augmenter (on s'attend, cependant, à ce qu'elle plafonne autour de huit à dix milliards vers le milieu de ce siècle), la production de nourriture a commencé à régresser vers la fin du vingtième siècle, en grande partie à cause de la stérilisation des terres par l'irrigation excessive, l'érosion, et les méthodes culturales intensives. De même, les populations de poissons diminuent d'une façon dramatique, à cause de la surpêche et de la pollution des eaux côtières.

Dans une optique optimiste quant à l'avenir de l'espèce humaine, il semble vraisemblable qu'on assistera à une diminution notable, à l'échelle mondiale, des élevages d'animaux au profit de cultures. En d'autres termes, on assignera de plus en plus de surfaces arables aux plantes, et de moins en moins aux pâturages."

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19 septembre 2005

Lessive et noix de lavage


Simples, économiques, efficaces, respectueuses de l'environnement: les noix de lavage indiennes





Avantages :

-les noix de lavage sont un produits 100% naturel et 100% biodégradable

-lave en douceur, les couleurs ne passent pas, le linge reste doux et souple

-très bien toléré par les personnes qui souffrent d’allergies et de problèmes de peau

-économiques: un kg de noix de lavage suffit pour laver 2 ou 3 kg de linge par semaine, pendant un an.

Les noix de lavages contiennent de la saponine, et ce sont en fait les coques de ces noix qui sont utilisées.

Utilisations :

Dans le lave linge :
- Mettre 5 à 7 demi-coques dans la pochette de coton livrée avec le produit

-Placer la pochette au milieu du linge sale

-Mettre le lave-linge en marche comme à l’habitude (avec ou sans programme de prélavage, au choix)

Les coques peuvent être réutilisées deux ou trois fois, pour des lessives à 30 ou 40°, une ou deux fois pour des lessives à 60 ou 90°


Si, ou bout de quelques lessives, un voile grisâtre apparaît sur le linge blanc, il suffit d’ajouter
un sel détachant (vendu aussi dans les boutiques bio, pour ce genre de lessive), à ajouter aussi aux coques de noix en cas de tache difficiles (vin, herbe etc…)

En décoction ( faire bouillir cinq minutes une dizaine de demi-coques dans un litres d’eau, laisser refroidir et reposer quelques heures) les noix de lavage s’utilisent pour :

-Les cheveux: comme shampoing, ne mousse pas, se rince comme tout autre shampoing, donne des cheveux brillants, lisses et faciles à coiffer

-Les animaux : shampoing non agressif qui convient très bien aux animaux

-Produit de nettoyage : la décoction à des propriétés désinfectantes et remplace efficacement et économiquement les produits de nettoyages habituels

-Les plantes : pulvériser la décoction contre les pucerons et autres insectes nuisibles, aide aussi à lutter contre certaines maladies des plantes, sans nuire à celles-ci, ni polluer le jardin.



Pour faire un savon liquide, il faudra une décoction plus concentrée de noix de lavage, environ 20 ou 30 demi-coques pour plus ou moins un demi litre d’eau.

Cela donne un savon liquide neutre, régénerant pour la peau, que l’on peut mettre dans un distributeur de savon liquide.

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16 septembre 2005

Faire son piège à rêve




Avec un peu de pratique vous pourez jouer avec les couleurs, les matières, les tissages et varier vos créations à l'infini





1- Pour faire l'anneau, soit en prendre un tout fait, soit -ce qui est mieux - courber en cercle une tige de rotin ou tout autre bois souple.

Entourer l'anneau avec la laine en laissant un bout d'environ 20 cm. (Figure a)





2- Quand le tour est fait, faire un noeud, puis un autre noeud plus loin pour faire une boucle pour suspendre le capteur de rêve. (Figure b)



3- Enfiler une aiguille et faire un noeud avec le fil près du noeud d'attache.
Enfiler une perle.
A environ 4 cm, faire une demi-clé autour de l'anneau. (Figure c)





4- Enfiler une autre perle et continuer ainsi tout le tour en laissant chaque fois un intervalle d'environ 4 cm. (Figure d)
Enrouler le fil autour de l'anneau à la fin du tour.




5- Avec l'aiguille, repasser dans chacune des perles. (Figure e)




6- Puis repasser encore une fois dans la première perle. (Figure f)




7- Enfiler une perle et faire une demi-clé au milieu du fil tendu entre la 2e et la 3e perle (figure g).

8- Continuer tout le tour de la même façon et repasser dans la première perle de ce tour (figure h).

9- Repasser le fil dans toutes les perles et terminer le tour en repassant dans la première perle de ce tour (figure i).

10- Refaire les étapes de 7 à 9 autant de fois que nécessaire.

11- Quand le trou central est devenu très petit, continuer avec le fil seulement, sans mettre de perles. Faire un noeud solide et couper le reste du fil (Fig. j).

12- Pour décorer le capteur de rêve, couper des fils d'environ 15-20 cm. Plier ce fil en deux, faire une tête d'alouette autour de l'anneau ou à l'intérieur du tissage.
A chaque bout du fil, enfiler des perles et faire un noeud.

Coincer des plumes dans la perle (Figure k).






et voilà, il ne reste plus qu'à rêver

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15 septembre 2005

Préparez vous-même votre vinaigre de framboise

Le matériel et les ingrédients :

- 2 litres d'eau de source
- 5 fois 400 gr de framboises bio, bien mûres (très important)
- 450 gr de sucre bio en poudre
- un saladier
- un fin tissu, type mousseline
- une cuillère en bois ou en plastique
- un récipient en poterie ou verre opaque (le mieux c’est un vinaigrier, mais ce n’est pas indispensable)

Préparation
- Verser les 2 litres d'eau de source dans le saladier, y incorporer 400 gr de framboises bien mûres;
- couvrir avec un tissu pour éviter les insectes et laisser macérer une bonne douzaine d'heures;
- jeter les framboises qui ont macéré, puis réutiliser le liquide pour renouveler la macération 4 autres fois;
- dans le liquide obtenu, délayer le sucre en poudre.
- placer la préparation, délicatement, dans un récipient opaque, recouvert d'un fin tissu, pendant 2 mois à une température d'environ 25°;
- filtrer l'ensemble, le vinaigre est prêt et peut être personnalisé avec différentes herbes.

La qualité des framboises (bien mûres et sucrées) et la température à laquelle repose la préparation sont très importante pour la réussite de la recette.

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14 septembre 2005

Toilettes sèches, 25 à30% d'eau potable économisée


Savez-vous qu’en moyenne chacun de nous utilise 100 litres d’eau pour chasser l’eau du W-C ?

-100 litre d’eau potable envoyée directement à l’égout tous les jours, par chacun de nous, faites le compte pour un mois

-25 à 30% de la consommation en eaux potable des villes

mais aussi 25 à 30% de la votre consommation d’eaux potable, celle qui vous est facturée.

La solution, celle qui économise l’eau potable et l’argent de votre bourse, c’est :

La toilette sèche.

Simple à réaliser, elle se place n’importe où, pas d’arrivée d’eau, pas d’évacuation, seule nécessité, avoir un jardin et un tas de compost.

Elle se présente comme une caisse sans fond, dans laquelle on place un seau en plastique ou, ce qui est mieux, en inox. Sur le dessus, une planche basculante, percée d’une ouverture, et sur laquelle est fixée une planche et un abattant de w-c classique.




A placer tout près : un récipient contenant la sciure ou les copeaux de bois (certains utilisent aussi des déchets végétaux secs : broyats de branchages, de feuilles, de tiges, des fanes, etc.) et une petite pelle.

L’ajout de sciure et de copeaux supprime absolument toutes odeurs.

Mode d’emploi :

- Déposer au fond du seau (de préférence un seau de dix ou quinze litres) une couche d’environ sept à dix centimètre de litière, à l’usage vous trouverez la bonne épaisseur de la couche de fond, quand vous vider le seau elle ne doit être ni sèche, ni nageant dans le liquide.

- Verser l’équivalant de deux louches de copeaux ou de sciure après chaque utilisation.

L’utilisation d’une litière copeaux et/ou sciure permet une parfaite décomposition des matières dans le compost, et sans odeurs désagréable.

Ne pas attendre que le seau soit trop rempli pour aller le vider sur le tas de compost, et recouvrir la litière souillée d'une petite couche de terre, feuilles, ou déchets végétaux divers.

Si cette partie du programme vous paraît désagréable, pensez à l’économie que vous êtes ainsi en train de réaliser.

Et pensez aussi que 80 à 100% de la pollution organique de nos rivières est d’origine domestique.

Cette matière organique est transformée par les stations d’épuration en nitrates et en phosphates (y compris par les stations d’épuration dites “ tertiaires ”)et ces deux substances sont responsables de l’asphyxie des rivières.

97% de l'azote et 50 à 80% de phospore contenus dans les eaux usées urbaines viennent de nos W-C


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13 septembre 2005

ma maison de papier.....


Des briques en chaux (ou ciment), sable et ...... papier

Le papier est fait de cellulose, les papiers glacés, ceux de luxe contiennent de l’argile ce qui est interessant.
La silice contenue dans le sable permet de multiplier par 3 la résistance de la brique à la compression.
La chaux ou le ciment lient l’ensemble.

Si vous êtes un habitué de la bio-construction, vous remarquerez que cette composition correspond à celle de l’adobe (fibres, argile et ciment). Ce produit n’est pas nouveau, il a fait l’objet d’un dépôt de brevet en 1928 mais à été occulté, trop simple et pas d'un rapport financier assez important pour les industries concernées.


LE PRINCIPE :

Le principe est d’utiliser des papiers de récupération (journaux, revues, catalogues) que vous allez laisser tremper dans l’eau.

Mixez le tout et ajoutez-y 30% de sable + 10% de chaux hydraulique ou ciment.

Vous obtenez donc une pâte que vous pouvez couler dans des moules et laisser sécher au soleil.



CARACTERISTIQUES :

Résistance au feu : OUI

Résistance à la compression : 140 kg/cm²

Un mur de cette sorte, de 2.40m de haut et de 30cm d’épaisseur, à une résistance à la charge de 500 kg/cm et pourtant ne pèse que 1.8 kg/cm.


Pouvoir isolant : R=1.12/cm soit : R=33.6 pour un mur épais de 30 cm.

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12 septembre 2005

Laissez brûler les p'tits papiers


Dés l’ouverture de la boite aux lettres, journaux publicitaires en tout genre, feuilles promo, catalogue Machin –Chouette me tombent sur les pieds en cascade.
Sans même passer par la case lecture, ils vont illico rejoindre le coin « tri sélectif » et accroître de trois bons centimètre le tas de papier qui y attend le ramassage hebdomadaire.

Courrier et journal (celui auquel on s’abonne et qu’on paye, lui ) à la main, je regagne le salon et commence à ouvrir le dit courrier.
Les nouvelles ont de quoi vous mettre en forme pour le reste de la journée : augmentation de 30% du gaz dés la prochaine facture !!!!!!!
….. comme le mazout et le pétrole sont à la hausse aussi (et quelle hausse!), la note « chauffage » de l’hiver qui vient s’annonce salée.



Il va falloir revoir le poste « frais incompressibles » du budget….. et arriver à les compresser tout de même.

Tandis que je remue ces sombres pensées, mon regard tombe sur ce poêle budgetivore cause de tout mes soucis (enfin, ceux du moment présent), et tandis que je le contemple avec rancune, une autre image vient se superposer à celle du foyer causeur de ruine….le coin du garage où s’entassent les papiers à éliminer

et si..........……

Quelques minutes de recherches dans les tiroirs où sont rangés (enfin, fourrés pêle-mêle ) les mille et un trucs et astuces glanés ça et là...

....……trouvés!

Alors il faut :

  • Un grand récipient, seau, bassine etc. (j’ai)
  • Du papier, de préférence des journaux (c’est pas ce qui manque )
  • De l’eau ( et même de l’eau de pluie, histoire de faire encore une petite économie supplémentaire)
  • Un endroit bien aéré, et des claies ou grillages métalliques pour le séchage (le garage fera parfaitement l’affaire, et je vais me bricoler un séchoir fait maison )

Voyons le mode d’emploi :

Déchiqueter grossièrement le papier

Le placer dans le récipient et couvrir d’eau

Laisser tremper 48 heures

Mélangé le tout au mixer (le mien de mixer n’appréciant pas la chose, j’écrase et mélange le tout au bon vieux pilon de grand-mère, à vous de voir ce que votre mixer en dit).

Mouler en pressant bien pour chasser l’eau, mais aussi le maximum d’air (la combustion n’en sera que meilleur

Faire sécher les briquettes ainsi obtenues sur des claies, dans un endroit bien aéré.

A remarquer que l’on peut aussi façonner de petites boules de pâtes de papier, ou des bûchettes, à la main, mais la combustion pourrait être moins bonne vu qu’il resterait plus d’air qu’avec une compression « mécanique », mais avec un peu de savoir faire et d’imagination, on peut très bien se confectionner une petite presse efficace.



Par exemple


Prendre en compte que le séchage des briquettes est long, donc s’y prendre à temps pour leur confection, sous peine de tomber à court de combustible.

Ces briquettes conviennent mieux à l’utilisation dans un poêle à bois, ou un « brûle-tout » mais peuvent aussi servir avec un foyer à charbon.

L’hiver prochain, je me chauffe aux briquettes de papier recyclés !

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09 septembre 2005

Le Biodiesel, dossier - Conclusions


CONCLUSION


Impossible de clore ce dossier sans ajouter qu’on ne peut résoudre les problèmes de pollution inhérents à notre mode de vie sans passer par un changement de comportement.
A quoi bon polluer deux fois moins si c’est pour rouler deux fois plus ?
Voici une autre question que soulève l’utilisation du biodiesel.
On peut penser qu’avec un carburant deux fois moins cher les utilisateurs seront tentés de rouler plus. C’est une hypothèse que soulèvent de nombreux écologistes. C’est un bon débat et je pense qu’ils n’ont pas tout à fait tort.

Comme je l’ai mentionné au début de ce dossier, il est hors de question de démocratiser l’usage des biocarburants sans une réflexion de fond préalable. C’est pourquoi, je vais conclure comme j’ai commencé, c’est-à-dire par de la philosophie appliquée.

Pour ce qui est de la technique, s’il y a quelques données qui vous manquent, ou que vous n’avez pas comprises, vous pourrez trouver toute l’aide nécessaire sur les forums d’utilisateurs, il y a quelques bons liens prévus à cet effet à la fin de cette contribution.

1) PHILOSOPHIE DU BIODIESEL

Pour beaucoup, passer au biodiesel représente bien plus que de réaliser des économies sur leur budget voiture ou chauffage.
Il y a bien sûr l’aspect politique de la chose, mais plus que ça encore : une idée bien précise sur ce que pourrait être un autre monde. Un monde à taille humaine où la technologie ferait bon ménage avec la nature.
Cela va bien plus loin qu’un simple délire de baba cool attardé, comme se plaisent à le dire quelques esprits réactionnaires.

Le biodiesel n’est pas une solution miracle à lui tout seul, loin de là. Suite à la réalisation de ce dossier, mon pire cauchemar serait de voir quelqu’un prendre sa voiture végétalisée pour aller chercher le journal à cent mètres de chez lui en pensant accomplir un acte hautement écologique...

Il faut le dire et le redire, démarrer un moteur diesel pour effectuer un petit trajet, c’est très polluant, diesel bio ou pas. En ville, rien ne vaut les transports en commun. Pour des trajets plus longs, quand on en a les moyens, le train, c’est bien aussi.

Et bien sûr, encore et toujours : la vélorution !
Pas besoin de faire un dossier pour démontrer que le vélo ne pollue pas et qu’il est bon pour la santé, tout le monde le sait. Son utilisation est vivement recommandée pour notre mode de vie sédentaire, on ne fait pas assez d’exercice.
Attention tout de même aux excès, le culte du corps qui fait rage actuellement sous la pression des médias conduit souvent à faire du sport n’importe comment. Il faut le dire aussi : l’abus de sport est dangereux pour la santé. Vous n’êtes absolument pas obligé de prendre de l’EPO pour vous déplacer à bicyclette, c’est important de le savoir.
En ville, se déplacer à vélo permet bien souvent d’aller plus vite qu’en voiture, il n’y a pas de problème pour stationner et c’est un exercice modéré qui fait du bien à l’organisme. Alors du coup, je profite de ce paragraphe pour saluer amicalement tous mes camarades vélorutionnaires, qui ont toutes et tous de beaux mollets.

Pour une bonne utilisation de la voiture, la question à se poser serait : est-ce que j’en ai vraiment besoin pour effectuer ce trajet ? Si c’est pour se rendre à la campagne ou transporter une charge, j’en ai besoin, c’est évident. Par contre, pour se rendre du centre ville de Paris à celui de Marseille, pour aller travailler à trois kilomètres de chez soi, pour se rendre à un rendez-vous galant à proximité... est-ce bien utile ?

Pour bien illustrer la variation des chiffres qu’il peut y avoir concernant la pollution, je vais prendre un exemple qui me tient à cœur : Imaginez que pour vaquer à vos activités vous utilisiez le covoiturage avec un véhicule qui tourne au biodiesel. En admettant que vous soyez quatre à profiter du même trajet, vous ne rejetez pas que 70% de CO2 en moins dans l’atmosphère car, du même coup, vous éliminez trois sources de rejet. C’est énorme, faites le calcul. Si ce genre de raisonnement vous semble quelque peu mièvre ou empreint de bonnes intentions qu’il vaut mieux laisser appliquer aux autres, lisez attentivement le paragraphe suivant.

De nombreux scientifiques français ont pris position : 70% des cancers sont directement imputables à la dégradation de notre environnement.
Si rien n’est fait, l’effet de serre va rapidement conduire à des changements climatiques aux conséquences dramatiques pour toute l’humanité.
La pollution liée à l’utilisation du pétrole touche aussi à la qualité de l’eau et, par extension, à celle de notre alimentation.
Il faut arrêter de croire que la situation est sous contrôle. Il faut arrêter de croire que notre petite planète peut subir tous les outrages sans que cela n’ait de conséquence sur son fragile écosystème. Il faut arrêter de faire confiance aux politiciens et aux organismes sous leur tutelle.
Pour vous en convaincre, c’est facile : les scientifiques, eux au moins, maîtrisent leur sujet. Cela fait des années qu’ils tirent la sonnette d’alarme et qu’aucun politique n’agit. Ne vous rendormez pas tranquillement après la lecture de ce texte, on n’est pas dans Science et vie, on est dans la vraie vie. Les effets dévastateurs de la mauvaise gestion énergétique au niveau mondial sont déjà là et ne cessent de s’accroître.
Il ne s’agit pas de science fiction, tous les jours des centaines d’êtres humains meurent directement des causes directes ou indirectes de la pollution, et ça ne va pas aller en s’arrangeant.

Dans ces conditions, il n’y a que deux solutions : soit arrêter de faire des enfants, soit se battre pour leur laisser au minimum la planète dans l’état où nous l’avons trouvée en naissant.
Au jour d’aujourd’hui, les initiatives en ce sens se multiplient, mais nous ne sommes pas assez nombreux.
Il ne s’agit pas de faire de la politique. La politique récupère tout et ne mène à rien d’autre qu’au profit d’un petit groupe d’individus. Il s’agit de logique, de bon sens, de sagesse, de survie, de se montrer pour une fois responsable.

La génération des enfants gâtés qui consomme plus de cinq fois les ressources de sa planète doit en prendre acte et faire le nécessaire pour se reprendre en main.
Outre le fait que ce mode de vie ne fasse que le bonheur de peu de monde dans les pays riches, il tue en masse et provoque une misère insoutenable dans les pays pauvres.
Plus d’un milliard d’enfants sur Terre, soit plus de la moitié des enfants dans le monde, "souffrent de privations extrêmes liées à la pauvreté, à la guerre et au sida", a affirmé l’Unicef dans un rapport rendu public le jeudi 9 décembre 2004 et intitulé "L’Enfance en péril".
Il faut immédiatement cesser de se conduire en mouton et faire le nécessaire pour que ça change. Vous étiez prévenu avant, vous êtes prévenu maintenant, ne venez pas vous plaindre demain.
La misère et la pollution ne sont pas une fatalité, on peut vivre aussi bien, et même mieux que maintenant, en partageant les ressources et en respectant notre environnement.
L’immobilisme tue et ne profite à personne d’autre qu’à une nomenclature d’irresponsables qui n’a cure de vos états d’âme.

2) AUTOGESTION ÉNERGÉTIQUE

Je vais conclure ce dossier avec le même maître mot que les précédents, ainsi que ceux à venir : AUTOGESTION

Lire à ce sujet : Autogestion & Révolution, sur surrealiste.org, lien en bas de page

Il faut arrêter d’urgence ce débat éculé sur les vertus du matriarcat par opposition au patriarcat.
L’heure n’est ni à l’un, ni à l’autre. L’heure est venue pour chacune et chacun d’être responsable de son destin.
Le peuple est désormais assez mature pour se prendre en main tout seul sans l’aide de ses bergers qui le poussent vers la falaise.
Les paradis artificiels entretenus à grands coups de renforts médiatiques sont loin de valoir ne serait-ce que le dixième de ce que peut apporter une existence épanouie.

On le voit bien, à force de tout déléguer, pardonnez-moi l’expression, on se fait enfler.
Schématiquement, quelle est la vie de l’homme moderne ? Il effectue un travail bien spécifique pour accomplir sa quote-part de participation sociale. En échange de quoi, on s’occupe du reste, soit disant mieux que s’il le faisait lui-même.
On lui fournit son alimentation, son logis, son énergie et ses loisirs. Fort bien ! Mais au final, ça donne quoi de tout déléguer ? Pour ce qui est de l’alimentation, les dernières affaires sont en ce sens exemplaires, on l’a bien vu avec la vache folle, le poulet à la dioxine, les OGM, le nombre d’obèses qui ne cesse d’augmenter... :

On mange de la merde ! Concernant le logement, bonjour le prix des loyers, bonjour la qualité de vie dans les cités inhumaines où est parqué presque un quart de la population.
Pour ce qui est de l’énergie, bonjour les factures exorbitantes qu’il faut payer sans discuter, bonjour la pollution, bonjour l’arnaque...
Quant aux loisirs, toujours plus de télévision à la con qui rend idiot, toujours plus de sécurité qui prive de liberté fondamentale.
Voilà à quoi conduit de laisser des chèques en blanc aux politiciens.
Beaucoup de ceux qui en doutaient encore ont pu en faire les frais avec les délocalisations.

Tout comme pour les accidents de la route, ils pensaient que l’ignominie du monde marchand ne touchait que les autres. Eh bien non ! Tout le monde est concerné, quelles que soient ses idées, quelle que soit sa position sociale.
Le cynisme du capitalisme est bien une des rares choses réellement démocratique en ce bas monde. Au moins, on a tous droit à notre part de désagrément. Si aimez le capitalisme, dites-vous bien que lui ne vous aime pas. Il n’y a que votre argent qui l’intéresse, il ne s’en cache même pas.
Nous ne sommes que des chiffres et des nombres, l’ère du numérique n’a fait qu’amplifier cela. Pour ma part, je m’y refuse. Je ne suis pas le numéro 4548744545, je suis un être humain qui met de l’huile dans son réservoir et qui prépare activement la vélorution [à moins que ce ne soit la révolution ou une évolution... à force de parler de moyens de transport, je perds un peu les pédales]. Camarades huileuses et huileux, à vos pressoirs, il y a de l’EXXON sur le feu !

En résumé, prendre une ou deux heures par mois pour être autonome en carburant, c’est déjà un bon début d’émancipation. Quant au reste, ça fera l’objet de prochains dossiers.
La philosophie appliquée, que le monde marchand tente d’étouffer, ne fait que commencer son entrée en scène. Rien ne peut arrêter la logique quand elle est égale à 1 + 1 = 2.
Les politiciens vont avoir de plus en plus de mal à vous faire prendre des vessies pour des lanternes. Foie de Matt Lechien !
Mais ce n’est pas une raison non plus pour sombrer dans la parano. Ce n’est pas qu’on vous cache tout, c’est bien souvent qu’on ne vous dit rien.
Alors au lieu de vous plaindre sur votre sort, cherchez un peu et informez-vous par le biais des médias libres, ils sont là pour vous informer, pas pour vous plumer en distillant de la propagande.

3) ORGANISATION

Je l’ai déjà esquissé dans ce dossier, pour profiter à fond de l’opportunité qu’offre les biocarburants, rien ne vaut le regroupement. Sans la dynamique d’entraide générée par les premiers utilisateurs, ce dossier n’aurait pu voir le jour de façon aussi complète. Si on en est à ce niveau aujourd’hui, c’est parce que des associations majoritairement informelles ont favorisé l’échange de compétences.
A ce stade, je ne saurai que trop vous conseiller de rejoindre un groupement d’utilisateurs, ou bien d’en créer un s’il n’en existe pas dans votre région.
Si vous pensez que c’est chiant, rassurez-vous, les biodiesel-militants savent parler d’autre chose que de mécanique.
Se sentir concerné par l’écologie, c’est avant tout aimer la vie. Plutôt que de galérer dans votre coin, rejoindre ou créer un collectif, c’est la certitude de pouvoir progresser vers une voiture toujours plus propre et de moins peiner pour s’approvisionner en huile. Les pompes à essence autogérées sont déjà une réalité...../.....



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Ce dossier sous copyleft vous pourrez le distribuer comme bon vous semble (en ligne, téléchargement, version papier...), il n’y a aucune restriction

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08 septembre 2005

Le Biodiesel, dossier - partie 4 - Pollution -Écologie etc.




Pollution / Écologie / Économie / Législation / Cas particulier


Nous arrivons presque au terme de ce dossier, il est donc amplement temps de répondre aux questions que vous vous posez encore concernant le biodiesel.
Il y a quelques points que j’aurais pu traiter auparavant, mais vu que la priorité de ce dossier était surtout de faire de l’information sur les risques encourus par une mauvaise utilisation du biodiesel, contrairement à mes collègues collaborationnistes de la presse marchande, après tout, j’ai bien le droit d’orienter mon travail comme je l’entends, question de juste équilibre des choses entre médias aux ordres et contre-propagande. L’essentiel étant que vous puissiez maintenant vous lancer dans l’aventure du biodiesel en toute connaissance de cause.

1) TAUX DE POLLUTION

Autant le dire tout de suite, dans cette section je pourrais balancer des pourcentages et des chiffres en vrac assortis de beaux graphiques en forme de camembert, et pas grand monde ne trouverait à y redire. Pourtant, le problème c’est qu’ils prêteraient tous à discussion tant ils sont variables. Alors, plutôt que de procéder comme ça, on va prendre des données de référence et on va voir comment essayer de se rapprocher le plus possible d’un résultat en fonction des facteurs cyclothymiques [ce mot là, ça faisait longtemps que je cherchais à le caser. Mot compte triple. Avec ça, je casse tout au Scrabble]. C’est la meilleure méthode pour se rapprocher le plus possible de la vérité.

a) Le CO2

C’est spectaculaire, le biodiesel dégage 70% de CO2 en moins que le gasoil. Pour mémoire, le CO2 est responsable à lui seul de 80% du total des gaz à effet de serre. Rien qu’en tenant compte de l’incorporation de 5% de diester prévue dans le diesel pétrolier, cela représente un gain effectif de 3,5% de rejet en moins.
Dans le cadre d’une culture responsable, le colza et le tournesol dégagent lors de leur combustion exactement la même proportion de CO2 qu’ils ont absorbé en poussant. Cela reste donc dans le cycle biologique.

Bien sûr, pour obtenir de l’huile on utilise que les graines. Alors que faire du reste ? Il y en a un peu marre du gaspillage, alors on va voir comment on peut faire pour faire d’une pierre plusieurs coups. Avec le tournesol, c’est comme avec le cochon, tout est bon, rien ne se perd. On a déjà vu que le tourteau issu de la pression était un très bon complément alimentaire pour le bétail. Maintenant, cela va sans dire que l’on peut utiliser les tiges, les racines et les feuilles comme engrais naturel pour enrichir le sol. Mais saviez-vous que l’on peut aussi utiliser les tiges sèches avec de la chaux pour fabriquer des briques de très bonne qualité ? C’est une solution très intéressante, car elles contiennent un isolant naturel. Et en plus, grâce au processus de minéralisation, cela permet de neutraliser le CO2 qu’elles contiennent.
Une maison de 100 m2 peut ainsi en absorber 30 tonnes. Les briques de 50 x 20cm réalisées avec ¾ de tiges de tournesol broyées et de ¼ de chaux blanche sont très légères et résistent à 5 tonnes de pression, soit 10 tonnes au mètre linéaire. C’est donc un excellent biomatériau qui permet même de construire des murs porteurs. Voilà donc une idée originale pour bâtir une maison à peu de frais, avec en prime une bonne isolation thermique et phonique.

Alors tout ça, c’est génial. Mais je vais quand même y apporter un bémol. La culture du tournesol dans une logique de respect de l’environnement, c’est parfait. Par contre, si on laisse faire les industriels, c’est beaucoup moins bien car, selon leur méthodologie bien connue, ils produisent en priorité là où la main d’œuvre est moins chère et plus docile qu’en occident - sans parler des législations locales plus faciles à contourner qui leur permettent de faire n’importe quoi. Dans ces conditions, faire pousser des végétaux dans les pays du Sud qui vont en prélever le CO2 pour venir le rejeter beaucoup plus loin, ce n’est pas vraiment écologique car le cycle biologique est déséquilibré.
Il faut bien garder à l’esprit que les biocarburants sont beaucoup moins polluants à condition toutefois que leur production se fasse selon des critères d’agriculture responsable basés sur une exploitation artisanale qui est la seule garantie d’un bon développement durable.
Le biodiesel vraiment bio est forcément lié à la proximité. En ne surveillant pas ça de très près, le remède pourrait s’avérer une fois de plus pire que le mal.

b) Les cochonneries diverses

Dans le plus flagrant, il faut noter l’absence totale de produits dangereux comme le benzène et le souffre dans le biodiesel, ce qui augmente l’efficacité des pots catalytiques. Pour le reste, on ne va pas faire ici un cours de chimie, il faut juste retenir que les matières rejetées par ce produit naturel ne peinent pas à être moins toxiques que celles rejetées en masse par un produit trafiqué dans l’unique but de générer de gros profits pour quelques nantis qui s’accrochent fermement à leurs privilèges, telles des berniques sur un rocher - n’est-ce pas debeuliou bush et autres ploutocrates...

c) Les particules

J’ai classé dans cette partie le paramètre par excellence qui est soumis à de fortes variations. A savoir : les particules.
C’est bien connu, elles sont fortement cancérigènes car elles se bloquent dans les poumons et provoquent asthme et cancers. Elles sont, de manière générale, néfastes pour toutes les voies respiratoires et arrivent à se fixer jusque dans les bronchioles, d’où elles peuvent diffuser des produits toxiques dans le sang suivant leur composition chimique.
Selon les mesures effectuées par des scientifiques, ils en trouvent entre 20% et 70% de moins que dans le diesel normal.
Cette différence ne vient pas du fait que ces derniers soit des biodiesel-militants plus ou moins fervents. Elle provient de la qualité de votre installation.
Le fait de bien chauffer l’huile avant qu’elle arrive dans le moteur, comme nous l’avons vu dans le chapitre 2 avec le montage pétalettes, lui assure une bien meilleure combustion, et donc un fort pourcentage de matière non brûlée en moins.

On peut aussi ajouter un filtre à particules dans le pot d’échappement, ce qui fait retomber leur émission à un niveau proche de zéro.
D’autre part, il existe un procédé artisanal qui permet de récupérer les gaz d’échappement au niveau de la sortie du pot et qui réinjecte dans le moteur tout ce qui n’est pas brûlé. Avec ce système, on arrive aussi à un niveau proche de zéro. En vous renseignant sur des forums d’utilisateurs, vous trouverez sans peine quelqu’un pour vous conseiller la solution la plus appropriée pour votre véhicule. A noter que les particules de biodiesel sont moins dangereuses pour la santé que les particules d’hydrocarbure non brûlées, mais ce n’est une raison pour être laxiste concernant la qualité de votre installation.

d) L’odeur

Pas de bruit particulier à signaler, juste l’odeur. A partir de 10% de mélange d’huile végétale, votre véhicule dégagera une très légère odeur de friture. Au moins, par rapport au diesel pétrolier, ça met en appétit. Mais rassurez-vous, il n’y a rien d’incommodant - à moins que vous ne soyez allergique aux frites. De plus, la recherche underground va bon train, de nombreux biodiesel-militants planchent sur des additifs 100% naturels qui neutralisent complètement l’odeur.

e) L’oxygène

Contrairement à l’huile minérale, l’huile végétale contient de l’oxygène, ce qui est très bon pour votre moteur. Si vous avez un véhicule récent, il ne s’en portera que mieux. Quant à ceux qui ont une vieille voiture (ou camion, ou bus), ils vont être contents car le biodiesel à la particularité de redonner une seconde jeunesse aux mécaniques essoufflées. Explications : jusqu’ici vous rouliez au gasoil. Pour diverses raisons, vous décidez de passer au biodiesel. Fort bien ! Pendant quelques centaines de kilomètres vous aurez une baisse de puissance car votre moteur va complètement se décalaminer. Même si vous venez de faire votre vidange, n’attendez pas, au bout de mille kilomètres, refaites-en une. Vous allez ainsi éliminer toute la saleté qui s’était accumulée au fil du temps et qui diminuait les performances de votre véhicule.

Après cette opération, votre moteur désormais propre comme un sou neuf retrouvera quasiment la même gniack que quand son intérieur fleurait bon l’odeur du plastique chimique. Nota benne : avec le biodiesel, les performances du véhicule sont très légèrement supérieures qu’avec du gasoil. Mais on s’en fout un peu car, après tout : qui va piano, va sano e lontano.

2) SOLUTIONS ÉCOLOGIQUES

Dans ce dossier, on a parlé des voitures et du chauffage, mais pas de l’industrie. Pourtant, c’est un point important. Imaginez l’espace d’un instant que l’on remplace les produits pétroliers brûlés par l’industrie par des biocarburants. Avec un brin de logique, vous en déduirez vite fait bien fait que ce serait un grand bien pour la planète. Il est tout à fait possible de remplacer le pétrole brûlé par les centrales électriques par du biodiesel. Et ainsi de suite, en passant par les usines qui emploient du pétrole, jusqu’aux moyens de transport lourds comme les camions, bateaux...

Autant on peut faire avancer les biocarburants juste par l’augmentation du nombre d’utilisateurs afin de mettre les politiques devant le fait accompli, autant pour l’industrie il faut militer et faire pression. C’est-à-dire que l’écocitoyen qui sommeille en chacun de vous doit se réveiller et faire pression sur les institutions, qui sont sensées lui appartenir, avant qu’il ne se réveille avec une mauvaise gueule de bois dans le paysage de Mad Max 2. A savoir aussi, pour ceux qui pensent toujours que le pétrole est une fatalité, qu’il est tout à fait possible de fabriquer du plastique à partir de matières végétales, ce qui le rend complètement biodégradable. Mais ceci fera l’objet d’un prochain dossier.

Maintenant, rouler à l’huile végétale, c’est cool. Mais on peut encore faire mieux ! Il y a moyen de complètement végétaliser sa voiture. Il faut le savoir, l’huile minérale est très difficilement biodégradable. C’est pourquoi, quelques passionnés se sont penchés sur la question et ont trouvé le moyen de remplacer l’huile tirée du pétrole pour la remplacer par de l’huile végétale qui a un indice de viscosité exceptionnel. On peut à la fois remplacer l’huile qui sert à lubrifier le moteur et celle qui sert à lubrifier la boite de vitesses.

Bon, une fois n’est pas coutume, pour vous éviter de chercher pendant des heures, je vais citer le nom du fabricant, il s’appelle : Biolub. Il propose du lubrifiant moteur 15w40 (ce qui est plus que correct), de l’huile pour moteur deux temps... et aussi de l’huile végétale pour chaîne de tronçonneuse afin de ne pas polluer les forêts. Comme quoi, quand on veut s’en donner la peine, progrès peut rimer avec écologie. A signaler qu’auparavant il existait un autre fabricant du nom d’Hélianthe, mais ses brevets ont été rachetés par un pétrolier et dorment désormais dans un placard. Pour la petite histoire, Hélianthe, société toulousaine qui fournissait tous les fluides pour avion à Airbus, a été mise en faillite et rachetée par un pétrolier bien connu. Son produit avait un indice de viscosité supérieure aux meilleures synthèses du marché, son huile végétale faisait mieux que la meilleure ELF, TOTAL, EXXON...

C’est sur des affaires comme celle-ci que l’on voit bien toute la volonté politique mise en œuvre pour venir au secours de notre environnement qui se dégrade chaque jour un peu plus. Ceci explique donc cela, les affaires de gros sous l’emportent toujours sur l’intérêt commun.

3) LE BIODIESEL EST-T-IL SOLUBLE DANS L’ÉCONOMIE ?

C’est clair, pour les boursiers et les politiques à leur service exclusif, le biodiesel est une catastrophe économique. Pourtant, s’il y a des perdants, cela suppose qu’il y ait des gagnants. Et pour une fois, les gagnants, c’est le consommateur et l’artisanat - autrement dit, le peuple. D’un coté, les politiques se plaignent (ou font semblant) qu’il y a trop de chômage et trop de pollution, de l’autre ils soutiennent de manière inconditionnelle les compagnies pétrolières qui polluent énormément et gagnent beaucoup d’argent en employant peu de personnel. Allez comprendre ?... Le bon modèle pour le biodiesel, c’est des exploitations à taille humaine et un service de proximité.

A l’heure où la ville devient chaque jour de plus en plus irrespirable, pourquoi ne pas envisager un retour à la terre pour beaucoup qui ne demandent que ça, mais ne trouvaient pas de débouchés jusqu’à présent ? En plus d’une activité de production agricole respectant la nature, les biocarburants peuvent assurer un complément de revenu substantiel aux futurs exploitants. Quant à la disparition de la TIPP, ce n’est pas un drame, il faut bien que l’État comprenne un jour ou l’autre que les citoyens ne sont pas que des tirelires sur pattes.

Et puis, de toutes les façons, on peut toujours faire confiance à nos gouvernants pour une chose : récupérer dans la poche droite ce qu’ils auront perdu dans la poche gauche. A défaut de faire évoluer les pratiques de ces derniers, on pourra toujours se consoler en se disant que le bonheur est sans doute dans le pré. Loin de ses bergers outranciers, le mouton ivre de liberté ira paître en paix dans de verts pâturages [désolé pour l’envolée lyrique, il me tarde de retourner à des travaux plus littéraires].

Tant que l’on est dans cette section, abordons ensemble l’aspect géopolitique de la chose. Comme nous l’avons déjà vu précédemment, le tournesol et le colza sont loin d’être les deux seules plantes à produire de l’huile. Il existe pour chaque pays plusieurs végétaux qui font l’affaire. Certains ont d’ailleurs un bien meilleur rendement que le tournesol : algues, palmiers à huile, cacao, noix de coco... Il est donc tout à fait possible de répondre à la demande mondiale, contrairement à ce que disent les détracteurs des biocarburants qui faussent volontairement les données pour faire croire que l’offre potentielle est confidentielle. Passer à l’utilisation massive des biocarburants, c’est mettre rapidement un terme aux exactions des compagnies pétrolières. Partout où elles sont implantées, elles pillent les richesses, maintiennent des dictatures en place et polluent à outrance.

De nombreuses guerres leur sont directement imputables. Sans le pétrole, on aurait évité des centaines de milliers de morts en Irak. Dans certains pays d’Afrique, ces compagnies arrivent même à se substituer aux gouvernements locaux. C’est d’autant plus intolérable, que dans ces régions, les habitants ne peuvent même pas se payer l’énergie qui est extraite de leur sol pour leur utilisation personnelle. Les biocarburants ne répondent pas seulement à une logique écologique, mais aussi à une logique de partage équitable des ressources de la planète. Que je sois en Europe ou au fin fond de l’Afrique noire, je peux toujours presser de l’huile et m’en servir pour me déplacer, chauffer, produire... Voilà l’enjeu qui s’offre à nous. Un autre monde est possible. Un autre monde où l’énergie est répartie équitablement. Un autre monde où l’énergie est vectrice de progrès et non plus de violence et de pollution.

L’argent tiré du pétrole ne sert qu’à corrompre pour le profit d’une poignée d’individus qui l’utilisent pour verrouiller l’accès à d’autres technologies qu’ils monopolisent d’une main de maître grâce à leur OPA énergétique. S’affranchir du pétrole, c’est aussi s’affranchir en grande partie du joug du capitalisme sauvage. C’est mettre en pratique la philosophie humaniste qui dépasse largement le cadre des querelles partisanes et du monde de l’argent roi. Démocratiser l’énergie, c’est un grand pas vers la sagesse et la justice. Non seulement il faut faire de l’information en occident sur les biocarburants, mais il faut aussi en faire dans les pays en voie de développement. Nous ne vivons pas dans la modernité, nous vivons dans la continuité d’une époque où les plus riches ne reculent devant rien pour abuser des plus pauvres. C’est un tort de parler de néo-colonialisme dans la mesure où le colonialisme n’a jamais cessé, il s’est juste adapté à une nouvelle conjoncture mondiale.

Il est plus que révoltant de constater que des pays ayant d’immenses richesses dans leur sous-sol n’arrivent même pas à subvenir aux besoins les plus élémentaires de leur population. Le pétrole est une véritable malédiction pour les pays du Sud et ce n’est pas les exemples qui manquent. Très proche de nous, l’Algérie en est l’illustration parfaite. D’immenses réserves de gaz naturel, des généraux richissimes qui sont un gage de stabilité pour les compagnies qui exploitent les gisements et, au final, un peuple qui manque de tout, sauf de répression policière sur fond de conflit monté de toutes pièces par des éléments extérieurs.

Diviser pour mieux régner est la devise des pétroliers. Leur technique est partout la même : ils déstabilisent le pays dans lequel il veulent travailler, ils mettent ensuite en place un dirigeant corrompu à qui ils offrent leur protection. Vu que le pays est en guerre, il a besoin de s’endetter. C’est à ce moment là qu’on lui propose de lui fournir des armes et du cash en échange du contrôle total de ses ressources. Dans les tentatives de déstabilisation les plus récentes, on peut penser au Venezuela. Et quand la déstabilisation ne fonctionne pas, il reste la méthode Bush : on bombarde et on envoie la cavalerie lourde, la vie des innocents n’est qu’un point de détail.

Mieux vaut dans ce cas se montrer docile vis-à-vis de l’occident, à l’image de ces dictatures qui tiennent leur peuple d’une main de fer, ce qui lui évite de demander des comptes. Il est grand temps d’en finir avec tout ça, fermer les yeux en se disant que ça finira par s’arranger est une forme de complicité. La seule solution pour que ça cesse est de ne plus cautionner ces agissements en continuant à engraisser les compagnies pétrolières. Maintenant, que vous êtes au courant qu’il existe des alternatives, à vous de jouer...

4) LÉGISLATION

Pour l’instant, malgré quelques petits problèmes ici et là, personne n’a jamais été condamné pour avoir roulé à l’huile végétale. Et pour cause ! La France refuse d’appliquer la directive européenne de 1997 sur les biocarburants. Elle est à ce sujet en infraction depuis le 1er janvier 2003, date à laquelle elle devait intégrer cette directive dans ses textes de loi. Alors, la bonne nouvelle, c’est que le 1er janvier cette directive s’appliquera d’office, il sera donc tout à fait légal de rouler à l’huile. Pour l’instant, c’est autorisé uniquement sur circuit fermé et pour les engins agricoles.

La vente d’huile n’est pas interdite, elle est soumise à une TVA de 5,5 % comme tout produit agricole. En revanche, son utilisation comme carburant est soumise à la TIPP au même niveau que l’essence plombée malgré que l’État ne la reconnaisse pas comme tel et qu’il dise que tout produit n’entrant pas dans la liste des carburants autorisés est interdit ou doit être incorporé sous contrôle douanier dans une raffinerie. Une fois de plus, allez comprendre ??? Mais c’est plutôt bon signe. Il y a des serpents qui, à force de se mordre la queue, finissent par se dévorer tout seul.

Concernant le chauffage, la lubrification, ou la production d’énergie pour l’industrie, il n’y a absolument aucune restriction. Si vous avez peur des vilains douaniers... BOUHHH !... Quoi ? Non mais c’est bon là ! Sortez de dessous votre chaise, parce que sinon, à ce train là, on ne va jamais arriver au bout de ce dossier. Bon... reprenons... Il n’y a absolument aucune crainte à avoir, vous pouvez vous lancer dès maintenant.

Donc, une date importante à retenir : le 1er janvier 2005. A partir de ce moment là, vous pourrez même mettre des autocollants sur votre véhicule comme quoi vous roulez à l’huile végétale sans être inquiété par la maréchaussée. Vous pouvez aussi vous le faire tatouer sur le front, mais question esthétique, j’ai quelques doutes sur le résultat.

5) LE CAS PARTICULIER

Il s’agit de l’Aquazole. Non, il ne s’agit pas du nom d’un des ennemis de Goldorak, mais d’une sorte de diesel moins polluant.

Explications des médias officiels : L’aquazole permet de réduire de 30% à 50% les émissions polluantes des moteurs diesel. Grâce à un cocktail révolutionnaire composé de gazole mélangé avec de l’eau et des additifs non toxiques, il a l’apparence du lait, facilite la combustion, et donc, pollue moins que le gazole classique. Destiné d’abord aux autobus, l’aquazole est déjà testé par les transports collectifs de la ville de Chambéry ainsi que par la RATP.

Bon, ouais... bof... du gasoil avec de l’eau, c’est pas le top non plus. Peut-être que ça fait plaisir à ELF et toute la clique de pollueurs du même acabit de faire un pseudo geste écologique... Mais bon, sans trop vouloir critiquer, je ne sais pas ce qu’il en est de l’intégrité mentale des politiques qui ont choisi ce carburant pour leurs « bus propres »... En tous cas, pour moi, refourguer la même camelote, au même prix, alors qu’elle est coupée avec de l’eau, ça s’appelle de l’arnaque. En dehors de l’effet d’annonce qui a vite fait de s’estomper, par rapport au biodiesel il n’y a pas photo entre les deux. L’Aquazole consomme 15% de plus que le gasoil pour des performances 15% inférieures et il rejette quasiment autant de CO2. Donc à part l’intérêt de ELF qui commercialise ce carburant dit propre et la propagande politique, j’avoue que j’ai du mal à comprendre où est la révolution écologique ?

Pour plus d’infos, voici un document PDF réalisé par l’ADEME avec des données sur le sujet :

www.surrealiste.org, dossier aquazole

6) CONCLUSION

Finalement, cette affaire tournesol : elle est plus importante qu’il n’y parait. Après la révolution des œillets, pourquoi pas la révolution des tournesols ? Vous ne supportez plus la ploutocratie mondiale ? Dites-lui avec des fleurs ! C’est pacifique, écologique et efficace.


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07 septembre 2005

Le Biodiesel, dossier - partie 3 - se chauffer au biofuel


Se chauffer au biofioul

Le biofioul est un néologisme pour qualifier l’huile végétale que l’on utilise pour se chauffer, par opposition au fioul tout court qui est un dérivé du pétrole dont on peut avoir régulièrement un aperçu sur notre littoral. Dans ce chapitre nous allons donc passer en revue toutes les solutions possibles pour se chauffer avec de l’huile végétale. Dans la rubrique « on nous cache tout, on nous dit rien », vous pourrez aussi trouver de l’information sur le moteur Stirling, qui permet à la fois de se chauffer avec du biofioul, mais aussi de produire toute l’électricité nécessaire pour l’habitat dans une logique de développement durable.

1) LES PETITS CHAUFFAGES ET LES POÊLES A PÉTROLE

Cette section propose une solution très intéressante pour les précaires et aussi pour chauffer les locaux d’un collectif ou d’un squat. Avec de l’huile de récupération filtrée selon la méthode que j’ai détaillée dans le chapitre 1, vous pourrez vous chauffer quasiment gratuitement. Le seul investissement que vous avez besoin de faire, si ce n’est pas déjà fait, c’est d’acquérir un appareil de chauffage que l’on peut trouver pour trois fois rien d’occasion, par exemple chez Emmaüs ou dans des dépôts vente. Si vous préférez en acheter un neuf, comptez environ 100 €. Sans vouloir faire de publicité pour le pétrole, cette solution est doublement avantageuse, car ce mode de chauffage est déjà l’un des moins cher à l’usage.

Le problème qui se pose c’est qu’il existe des quantités de modèles différents, et que vu que nous n’avons pas les moyens du laboratoire de « Que choisir », nous n’avons pas pu les tester tous, ce sera donc à vous de trouver la bonne méthode en fonction des éléments que je vais vous donner. En retour, il serait sympa, si vous choisissez par la suite ce mode de chauffage, de laisser un mot sur les forums d’utilisateurs d’huile végétale afin qu’une base de données publique puisse se constituer. Ça ne prend que cinq minutes, indiquez le nom du fabricant de votre chauffage, le modèle et la méthode utilisée, c’est tout. Un autre monde est possible. Il commence par le partage d’informations sur tout ce qui touche aux alternatives au monde marchand.

a) Les chauffages à pétrole simple

Ceux là, c’est les moins cher à l’achat, mais aussi les plus durs à faire fonctionner. Mais il n’y a rien d’insurmontable, c’est juste l’histoire d’une heure ou deux, le temps de trouver les bons réglages. Ils sont portatifs et peuvent chauffer une pièce jusqu’à 50 m2 maxi.

b) Les chauffages à pétrole électronique

Ils sont basés sur le même principe que les simples, sauf qu’ils disposent d’un thermostat et d’une soufflerie. Il faut donc les relier à une prise de courant, mais la consommation est minime. Il sont vraiment très performants, j’en avais utilisé un il y a quelques années à Millau pour chauffer le local de 60 m2 d’un linux center bourré de courant d’air. Au plus rude de l’hiver on arrivait à maintenir 18° sans pousser à fond. L’intérêt c’est que ça réchauffe la pièce immédiatement et que l’on peut chauffer de grands volumes en maintenant les portes ouvertes des pièces pour un coût réduit. Ces modèles sont tous portatifs. Comptez environ 150 € pour en acheter un neuf.


c) Les poêles à mazout

Pas besoin d’explications particulières, si ce n’est que l’on peut en trouver pour trois fois rien en chinant un peu et qu’ils aiment bien l’huile végétale.


Suivant les modèles, le principe reste le même que pour les moteurs :

a) Pour tous les modèles

Jusqu’à 10% d’huile mélangée avec le pétrole, aucun problème, ça fonctionne avec tous. C’est pas grand-chose, mais c’est toujours un geste écologique et 10% d’économisés sur votre budget. Après, vous pouvez essayez d’augmenter progressivement le pourcentage d’huile et vous verrez combien votre chauffage peut en accepter. A savoir que certains poêles fonctionnent à 100% sans rien faire du tout et qu’en règle générale ils acceptent mieux l’huile végétale que les petits chauffages portatifs.

b) Pour passer à 100% d’huile végétale

Pour les modèles moyennement récalcitrants, mélangez un peu d’essence avec l’huile. Commencez à 5%, vous pouvez aller jusqu’à 10% mais pas plus. En règle générale, ça fonctionne très bien. Si jamais, malgré ça, le chauffage ne veut pas s’allumer, il faut adopter le même principe que la bicarburation sur les voitures. Vous allumez avec un peu de pétrole, ensuite vous complétez avec de l’huile végétale, et quand le réservoir est presque vide, vous rajoutez un peu de pétrole pour qu’il s’éteigne avec ce combustible afin de bien se rallumer. Des bricolages simples sont réalisables pour automatiser cette tache, pour l’instant, personne n’a eu le temps de s’y pencher sérieusement. Vous voyez donc ce qui vous reste à faire si vous êtes bricoleur : un kit bicarburation pour chauffage.



Nota bene

Quand on utilise du pétrole ou du fioul, ce mode de chauffage dégage une odeur très perceptible et pas agréable. En passant à l’huile végétale, vous aurez une légère odeur de cuisine pas très prononcée. Un peu comme si vous aviez fait à manger une demi-heure auparavant. Notez bien aussi que l’utilisation d’un chauffage à combustion interne dans un lieu de vie consomme de l’oxygène et dégage du CO2. Il est donc fortement recommandé de prévoir une petite aération dans la pièce où est situé le chauffage. Certains sites conseillent de ne pas s’embêter à filtrer fin pour les chauffages. Effectivement, ça fonctionne un temps... mais après ça s’encrasse. Alors le mieux est de filtrer à 5 microns comme pour les voitures, de toutes façons, que l’on filtre à 15 ou 5 microns, le temps est quasiment le même.

[NGSV : Rappel Sur les conseils d’Alain Juste, de l’IFHVP, il faut filtrer l’huile, de récup ou achetée dans le commerce avec un filtre à 2 microns, et non 5 comme indiqué précédemmment. A 5 microns, les risques d’encrassement du moteur ou de la chaudière restent trop importants]

Astuce

Si la légère odeur de cuisine dégagée par la combustion du biofioul vous incomode, il est possible de la masquer en faisant mariner des herbes de votre choix dans l’huile avant usage. Pour ce faire, placez les dans un linge solidement noué et laissez les mariner pendant quelques jours. Le thym fonctionne très bien. Il neutralise l’odeur et dégage un léger parfum.


2) POUR LE CHAUFFAGE CENTRAL

Si vous avez une chaudière au fioul, surtout n’essayez pas d’y intégrer un pourcentage d’huile sans modification préalable. Pour ce type de chauffage, il n’y a que deux solutions : le 0% et le 100%. Pour passer au biofioul, il suffit juste de faire changer vos brûleurs, c’est tout. Le technicien qui se charge de l’entretient de votre chaudière peut tout à fait vous les remplacer, c’est dans ses cordes. Pour ça, il faut lui demander des modèles adequats. Il vous en coûtera environ 1500 € pose comprise. Si la facture vous semble lourde, dites vous bien que c’est le prix à payer pour passer à l’énergie renouvelable, mais aussi pour diviser vos factures de chauffage de plus de 50% par an. Alors faites vos comptes...



3) LA SOLUTION AU TOP


Elle est extrêmement méconnue, c’est donc une info à diffuser largement. Accrochez-vous bien, il est possible de se chauffer avec des convecteurs électriques classiques alimentés par de l’électricité générée par du biofioul et de l’énergie solaire. Par la même occasion, vous pouvez aussi alimenter de manière autonome toute votre habitation en électricité - voire même, dans la plupart des cas, vendre l’excédant de production à EDF.

Cette solution n’est pas une utopie, elle porte même un nom : le moteur Stirling (ou moteur à air chaud ou à combustion externe). L’invention ne date pas d’hier puisqu’elle est l’œuvre de l’écossais Robert Stirling qui en déposa le brevet le 27 septembre 1816. Elle n’est pas inconnue non plus, puisque des sous-marins suédois sont propulsés grâce à cette technologie qu’on utilise aussi couramment dans le domaine spatial et nautique.

Comment ça marche ?

La particularité du moteur stirling c’est que les pistons sont actionnés par de l’air chaud. Par conséquent, du fait qu’il n’y ait pas d’explosions, il est presque totalement silencieux, ce qui est particulièrement adapté à un usage domestique quotidien. Voici son mode de fonctionnement : Dans sa description la plus simple, le moteur stirling est constitué d’un cylindre renfermant du gaz et d’un piston récupérant l’énergie mécanique. La combustion est externe, le fluide principal est de l’air soumis à une modeste pression et soumis à 4 cycles : chauffage, détente, refroidissement puis compression.



Le rapport avec le biofioul ?

C’est tout simple ! On utilise une chaudière à huile de tournesol pour fournir la chaleur nécessaire pour faire fonctionner un moteur à haut rendement énergétique. Une toute petite chaudière à faible consommation suffit. A savoir que ce moteur fonctionne aussi à merveille avec une parabole solaire. On peut donc coupler les deux sources de chaleur : biofioul la nuit / solaire le jour. Si ça c’est pas une solution écologique, alors qu’est-ce que c’est ? En passant au 100 % biodiesel pour votre voiture et au stirling pour votre maison, vous vous affranchissez du même coup des pétroliers et d’Electricité de France qui tient tant à ses centrales nucléaires. Autant dire tout de suite que le développement durable est une des plus belles formes de combat contre le capitalisme. C’est efficace, utile et pacifique. On touche là où ça fait mal : le porte monnaie - et en plus on sauve la planète.



Le problème

Il y a un seul problème, mais il est de taille. Les spécialistes qui planchent sur ce sujet sont tous d’accord pour dire que l’invention de Robert Stirling n’a jamais eu la gloire qu’elle mérite. La firme Philips, qui s’est penchée quelques années sur le projet avec succès, a du abandonner le développement de ce moteur pour se lancer dans la course aux moteurs à pétrole qui faisait rage à la fin des années 30. Déjà à cette époque, les industriels n’avaient pas de temps à perdre, ils privilégiaient la rentabilité immédiate au détriment du bon sens. Désormais cantonné à des applications industrielles et militaires, le moteur stirling à usage domestique n’est produit qu’à de très faibles quantités par une poignée de firmes artisanales. Son coût est donc très élevé, comptez environ 20000 €. C’est cher, certes, mais en matière de développement durable il ne faut pas raisonner sur un an ou deux. Il s’agit d’un achat qui vous permet d’être 100% indépendant pour votre production énergétique durant de nombreuses années. Tous les calculs vont en ce sens, en calculant le prix d’achat du moteur dilué sur une quinzaine d’années, comparé à la grosse économie sur votre facture énergétique, ça revient à peu près au même, sauf que vous êtes dans une logique de développement durable.



Pas content du prix ?

Je comprends bien, vous aussi vous voudriez utiliser ce mode de production énergétique, mais il s’avère que l’investissement est beaucoup trop lourd. Qu’à cela ne tienne ! Dites vous bien que ce n’est pas une fatalité. Si ce moteur était produit en série, son coût serait dérisoire. Mais pour cela, il faudrait une réelle volonté politique. Alors allez voir vos élus et mettez les au pied du mur. C’est ça la république, normalement les politiciens sont les serviteurs du peuple. N’ayez donc aucune pudeur à aller leur demander de faire un effort pour l’environnement et l’économie d’énergie fossile. Avec l’envolée des cours du pétrole, ils militent pour ça. Il serait donc judicieux de les prendre au mot et de leur rappeler de ressortir ce qu’ils ont planqué au fond de leurs tiroirs. Si vous en doutiez encore, les politiques nous mentent et tout est bon pour faire du fric, même si ça doit conduire à la destruction de notre environnement. Heureusement, rassurez-vous, il n’y a pas que les politiques qui ont des tiroirs bien remplis.



Des solutions à venir

Mais bon, je me doute bien qu’il ne va pas y avoir un mouvement de foule pour ça. Après tout, pour beaucoup, regarder la première chaîne sur un téléviseur alimenté au nucléaire, ça irradie tellement le cerveau qu’ils ont l’impression que c’est la panacée. Tant que les crasses sont bien planquées sous le tapis, ce n’est pas un p’tit cancer par ci par là, ou des guerres lointaines qui vont faire bouger le bon peuple. Alors conservez bien ce dossier, parce que d’ici un mois ou deux je vais en ressortir un sur la production d’électricité propre en partant en partie de cette base. Avant d’être un biodiesel militant, je suis surtout un fervent supporter de la voiture à air comprimé, sur laquelle j’ai déjà consacré de nombreux articles |source : http://www.mdi.lu]. J’en ai plus que marre qu’à chaque fois on me dise qu’elle n’est pas 100 % propre à cause de la consommation d’électricité pour compresser l’air qui serait forcément produite par du nucléaire ou du pétrole alors que des alternatives 100% propres et viables existent. Tout ça pour dire que dans ce dossier à venir, vous pourrez trouver tous les plans pour construire vous-même votre moteur stirling pour trois francs six sous avec un bon niveau de bricolage (on peut toujours se faire aider). Mais patience, il me faut encore un peu de temps pour finir de me documenter et effectuer des tests.



4) SOLUTIONS COUSINES

Ce que j’appelle les solutions cousines, c’est les solutions de chauffage à base de végétaux basées sur le développement durable. Je suis bien obligé d’en parler ici parce que si je ne le fais pas, ce n’est pas les médias sous la coupe du pouvoir économique et politique qui vont le faire. Alors sachez qu’il existe des poêles et des chaudières à céréales dans lesquelles on peut brûler du maïs ou du blé. Tout comme le biodiesel, c’est plus écologique que le pétrole ou le gaz à condition que le mode de culture le soit. A savoir que ça consomme très peu, ça a un bon rendement, c’est plus écologique que de se chauffer au bois, ça fait peu de rejets et, cerise sur le gâteau, il y a un foyer comme un insert de cheminée classique qui fait des petites flammes - c’est parfait pour les soirées love-love avec une coupe de bière bio à la main. Vous pourrez trouver facilement des fabricants en cherchant sur le ouèbe.




5) Conclusion

Eh bien voilà, maintenant vous allez pouvoir vous chauffer bio et à pas cher. Il ne vous reste plus qu’à mettre vos chaussons devant la cheminée. Si vous êtes sages, le père noël vous apportera un kit de développement durable et la démocratie directe. Une autre énergie est possible.

Matt Lechien mercredi 1er décembre 2004


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