Le Biodiesel, dossier - partie 4 - Pollution -Écologie etc.
Pollution / Écologie / Économie / Législation / Cas particulier
Nous arrivons presque au terme de ce dossier, il est donc amplement temps de répondre aux questions que vous vous posez encore concernant le biodiesel.
Il y a quelques points que j’aurais pu traiter auparavant, mais vu que la priorité de ce dossier était surtout de faire de l’information sur les risques encourus par une mauvaise utilisation du biodiesel, contrairement à mes collègues collaborationnistes de la presse marchande, après tout, j’ai bien le droit d’orienter mon travail comme je l’entends, question de juste équilibre des choses entre médias aux ordres et contre-propagande. L’essentiel étant que vous puissiez maintenant vous lancer dans l’aventure du biodiesel en toute connaissance de cause.
1) TAUX DE POLLUTION
Autant le dire tout de suite, dans cette section je pourrais balancer des pourcentages et des chiffres en vrac assortis de beaux graphiques en forme de camembert, et pas grand monde ne trouverait à y redire. Pourtant, le problème c’est qu’ils prêteraient tous à discussion tant ils sont variables. Alors, plutôt que de procéder comme ça, on va prendre des données de référence et on va voir comment essayer de se rapprocher le plus possible d’un résultat en fonction des facteurs cyclothymiques [ce mot là, ça faisait longtemps que je cherchais à le caser. Mot compte triple. Avec ça, je casse tout au Scrabble]. C’est la meilleure méthode pour se rapprocher le plus possible de la vérité.
a) Le CO2
C’est spectaculaire, le biodiesel dégage 70% de CO2 en moins que le gasoil. Pour mémoire, le CO2 est responsable à lui seul de 80% du total des gaz à effet de serre. Rien qu’en tenant compte de l’incorporation de 5% de diester prévue dans le diesel pétrolier, cela représente un gain effectif de 3,5% de rejet en moins.
Dans le cadre d’une culture responsable, le colza et le tournesol dégagent lors de leur combustion exactement la même proportion de CO2 qu’ils ont absorbé en poussant. Cela reste donc dans le cycle biologique.
Bien sûr, pour obtenir de l’huile on utilise que les graines. Alors que faire du reste ? Il y en a un peu marre du gaspillage, alors on va voir comment on peut faire pour faire d’une pierre plusieurs coups. Avec le tournesol, c’est comme avec le cochon, tout est bon, rien ne se perd. On a déjà vu que le tourteau issu de la pression était un très bon complément alimentaire pour le bétail. Maintenant, cela va sans dire que l’on peut utiliser les tiges, les racines et les feuilles comme engrais naturel pour enrichir le sol. Mais saviez-vous que l’on peut aussi utiliser les tiges sèches avec de la chaux pour fabriquer des briques de très bonne qualité ? C’est une solution très intéressante, car elles contiennent un isolant naturel. Et en plus, grâce au processus de minéralisation, cela permet de neutraliser le CO2 qu’elles contiennent.
Une maison de 100 m2 peut ainsi en absorber 30 tonnes. Les briques de 50 x 20cm réalisées avec ¾ de tiges de tournesol broyées et de ¼ de chaux blanche sont très légères et résistent à 5 tonnes de pression, soit 10 tonnes au mètre linéaire. C’est donc un excellent biomatériau qui permet même de construire des murs porteurs. Voilà donc une idée originale pour bâtir une maison à peu de frais, avec en prime une bonne isolation thermique et phonique.
Alors tout ça, c’est génial. Mais je vais quand même y apporter un bémol. La culture du tournesol dans une logique de respect de l’environnement, c’est parfait. Par contre, si on laisse faire les industriels, c’est beaucoup moins bien car, selon leur méthodologie bien connue, ils produisent en priorité là où la main d’œuvre est moins chère et plus docile qu’en occident - sans parler des législations locales plus faciles à contourner qui leur permettent de faire n’importe quoi. Dans ces conditions, faire pousser des végétaux dans les pays du Sud qui vont en prélever le CO2 pour venir le rejeter beaucoup plus loin, ce n’est pas vraiment écologique car le cycle biologique est déséquilibré.
Il faut bien garder à l’esprit que les biocarburants sont beaucoup moins polluants à condition toutefois que leur production se fasse selon des critères d’agriculture responsable basés sur une exploitation artisanale qui est la seule garantie d’un bon développement durable.
Le biodiesel vraiment bio est forcément lié à la proximité. En ne surveillant pas ça de très près, le remède pourrait s’avérer une fois de plus pire que le mal.
b) Les cochonneries diverses
Dans le plus flagrant, il faut noter l’absence totale de produits dangereux comme le benzène et le souffre dans le biodiesel, ce qui augmente l’efficacité des pots catalytiques. Pour le reste, on ne va pas faire ici un cours de chimie, il faut juste retenir que les matières rejetées par ce produit naturel ne peinent pas à être moins toxiques que celles rejetées en masse par un produit trafiqué dans l’unique but de générer de gros profits pour quelques nantis qui s’accrochent fermement à leurs privilèges, telles des berniques sur un rocher - n’est-ce pas debeuliou bush et autres ploutocrates...
c) Les particules
J’ai classé dans cette partie le paramètre par excellence qui est soumis à de fortes variations. A savoir : les particules.
C’est bien connu, elles sont fortement cancérigènes car elles se bloquent dans les poumons et provoquent asthme et cancers. Elles sont, de manière générale, néfastes pour toutes les voies respiratoires et arrivent à se fixer jusque dans les bronchioles, d’où elles peuvent diffuser des produits toxiques dans le sang suivant leur composition chimique.
Selon les mesures effectuées par des scientifiques, ils en trouvent entre 20% et 70% de moins que dans le diesel normal.
Cette différence ne vient pas du fait que ces derniers soit des biodiesel-militants plus ou moins fervents. Elle provient de la qualité de votre installation.
Le fait de bien chauffer l’huile avant qu’elle arrive dans le moteur, comme nous l’avons vu dans le chapitre 2 avec le montage pétalettes, lui assure une bien meilleure combustion, et donc un fort pourcentage de matière non brûlée en moins.
On peut aussi ajouter un filtre à particules dans le pot d’échappement, ce qui fait retomber leur émission à un niveau proche de zéro.
D’autre part, il existe un procédé artisanal qui permet de récupérer les gaz d’échappement au niveau de la sortie du pot et qui réinjecte dans le moteur tout ce qui n’est pas brûlé. Avec ce système, on arrive aussi à un niveau proche de zéro. En vous renseignant sur des forums d’utilisateurs, vous trouverez sans peine quelqu’un pour vous conseiller la solution la plus appropriée pour votre véhicule. A noter que les particules de biodiesel sont moins dangereuses pour la santé que les particules d’hydrocarbure non brûlées, mais ce n’est une raison pour être laxiste concernant la qualité de votre installation.
d) L’odeur
Pas de bruit particulier à signaler, juste l’odeur. A partir de 10% de mélange d’huile végétale, votre véhicule dégagera une très légère odeur de friture. Au moins, par rapport au diesel pétrolier, ça met en appétit. Mais rassurez-vous, il n’y a rien d’incommodant - à moins que vous ne soyez allergique aux frites. De plus, la recherche underground va bon train, de nombreux biodiesel-militants planchent sur des additifs 100% naturels qui neutralisent complètement l’odeur.
e) L’oxygène
Contrairement à l’huile minérale, l’huile végétale contient de l’oxygène, ce qui est très bon pour votre moteur. Si vous avez un véhicule récent, il ne s’en portera que mieux. Quant à ceux qui ont une vieille voiture (ou camion, ou bus), ils vont être contents car le biodiesel à la particularité de redonner une seconde jeunesse aux mécaniques essoufflées. Explications : jusqu’ici vous rouliez au gasoil. Pour diverses raisons, vous décidez de passer au biodiesel. Fort bien ! Pendant quelques centaines de kilomètres vous aurez une baisse de puissance car votre moteur va complètement se décalaminer. Même si vous venez de faire votre vidange, n’attendez pas, au bout de mille kilomètres, refaites-en une. Vous allez ainsi éliminer toute la saleté qui s’était accumulée au fil du temps et qui diminuait les performances de votre véhicule.
Après cette opération, votre moteur désormais propre comme un sou neuf retrouvera quasiment la même gniack que quand son intérieur fleurait bon l’odeur du plastique chimique. Nota benne : avec le biodiesel, les performances du véhicule sont très légèrement supérieures qu’avec du gasoil. Mais on s’en fout un peu car, après tout : qui va piano, va sano e lontano.
2) SOLUTIONS ÉCOLOGIQUES Dans ce dossier, on a parlé des voitures et du chauffage, mais pas de l’industrie. Pourtant, c’est un point important. Imaginez l’espace d’un instant que l’on remplace les produits pétroliers brûlés par l’industrie par des biocarburants. Avec un brin de logique, vous en déduirez vite fait bien fait que ce serait un grand bien pour la planète. Il est tout à fait possible de remplacer le pétrole brûlé par les centrales électriques par du biodiesel. Et ainsi de suite, en passant par les usines qui emploient du pétrole, jusqu’aux moyens de transport lourds comme les camions, bateaux... Autant on peut faire avancer les biocarburants juste par l’augmentation du nombre d’utilisateurs afin de mettre les politiques devant le fait accompli, autant pour l’industrie il faut militer et faire pression. C’est-à-dire que l’écocitoyen qui sommeille en chacun de vous doit se réveiller et faire pression sur les institutions, qui sont sensées lui appartenir, avant qu’il ne se réveille avec une mauvaise gueule de bois dans le paysage de Mad Max 2. A savoir aussi, pour ceux qui pensent toujours que le pétrole est une fatalité, qu’il est tout à fait possible de fabriquer du plastique à partir de matières végétales, ce qui le rend complètement biodégradable. Mais ceci fera l’objet d’un prochain dossier. Maintenant, rouler à l’huile végétale, c’est cool. Mais on peut encore faire mieux ! Il y a moyen de complètement végétaliser sa voiture. Il faut le savoir, l’huile minérale est très difficilement biodégradable. C’est pourquoi, quelques passionnés se sont penchés sur la question et ont trouvé le moyen de remplacer l’huile tirée du pétrole pour la remplacer par de l’huile végétale qui a un indice de viscosité exceptionnel. On peut à la fois remplacer l’huile qui sert à lubrifier le moteur et celle qui sert à lubrifier la boite de vitesses. Bon, une fois n’est pas coutume, pour vous éviter de chercher pendant des heures, je vais citer le nom du fabricant, il s’appelle : Biolub. Il propose du lubrifiant moteur 15w40 (ce qui est plus que correct), de l’huile pour moteur deux temps... et aussi de l’huile végétale pour chaîne de tronçonneuse afin de ne pas polluer les forêts. Comme quoi, quand on veut s’en donner la peine, progrès peut rimer avec écologie. A signaler qu’auparavant il existait un autre fabricant du nom d’Hélianthe, mais ses brevets ont été rachetés par un pétrolier et dorment désormais dans un placard. Pour la petite histoire, Hélianthe, société toulousaine qui fournissait tous les fluides pour avion à Airbus, a été mise en faillite et rachetée par un pétrolier bien connu. Son produit avait un indice de viscosité supérieure aux meilleures synthèses du marché, son huile végétale faisait mieux que la meilleure ELF, TOTAL, EXXON... C’est sur des affaires comme celle-ci que l’on voit bien toute la volonté politique mise en œuvre pour venir au secours de notre environnement qui se dégrade chaque jour un peu plus. Ceci explique donc cela, les affaires de gros sous l’emportent toujours sur l’intérêt commun. 3) LE BIODIESEL EST-T-IL SOLUBLE DANS L’ÉCONOMIE ? C’est clair, pour les boursiers et les politiques à leur service exclusif, le biodiesel est une catastrophe économique. Pourtant, s’il y a des perdants, cela suppose qu’il y ait des gagnants. Et pour une fois, les gagnants, c’est le consommateur et l’artisanat - autrement dit, le peuple. D’un coté, les politiques se plaignent (ou font semblant) qu’il y a trop de chômage et trop de pollution, de l’autre ils soutiennent de manière inconditionnelle les compagnies pétrolières qui polluent énormément et gagnent beaucoup d’argent en employant peu de personnel. Allez comprendre ?... Le bon modèle pour le biodiesel, c’est des exploitations à taille humaine et un service de proximité. A l’heure où la ville devient chaque jour de plus en plus irrespirable, pourquoi ne pas envisager un retour à la terre pour beaucoup qui ne demandent que ça, mais ne trouvaient pas de débouchés jusqu’à présent ? En plus d’une activité de production agricole respectant la nature, les biocarburants peuvent assurer un complément de revenu substantiel aux futurs exploitants. Quant à la disparition de la TIPP, ce n’est pas un drame, il faut bien que l’État comprenne un jour ou l’autre que les citoyens ne sont pas que des tirelires sur pattes. Et puis, de toutes les façons, on peut toujours faire confiance à nos gouvernants pour une chose : récupérer dans la poche droite ce qu’ils auront perdu dans la poche gauche. A défaut de faire évoluer les pratiques de ces derniers, on pourra toujours se consoler en se disant que le bonheur est sans doute dans le pré. Loin de ses bergers outranciers, le mouton ivre de liberté ira paître en paix dans de verts pâturages [désolé pour l’envolée lyrique, il me tarde de retourner à des travaux plus littéraires]. Tant que l’on est dans cette section, abordons ensemble l’aspect géopolitique de la chose. Comme nous l’avons déjà vu précédemment, le tournesol et le colza sont loin d’être les deux seules plantes à produire de l’huile. Il existe pour chaque pays plusieurs végétaux qui font l’affaire. Certains ont d’ailleurs un bien meilleur rendement que le tournesol : algues, palmiers à huile, cacao, noix de coco... Il est donc tout à fait possible de répondre à la demande mondiale, contrairement à ce que disent les détracteurs des biocarburants qui faussent volontairement les données pour faire croire que l’offre potentielle est confidentielle. Passer à l’utilisation massive des biocarburants, c’est mettre rapidement un terme aux exactions des compagnies pétrolières. Partout où elles sont implantées, elles pillent les richesses, maintiennent des dictatures en place et polluent à outrance. De nombreuses guerres leur sont directement imputables. Sans le pétrole, on aurait évité des centaines de milliers de morts en Irak. Dans certains pays d’Afrique, ces compagnies arrivent même à se substituer aux gouvernements locaux. C’est d’autant plus intolérable, que dans ces régions, les habitants ne peuvent même pas se payer l’énergie qui est extraite de leur sol pour leur utilisation personnelle. Les biocarburants ne répondent pas seulement à une logique écologique, mais aussi à une logique de partage équitable des ressources de la planète. Que je sois en Europe ou au fin fond de l’Afrique noire, je peux toujours presser de l’huile et m’en servir pour me déplacer, chauffer, produire... Voilà l’enjeu qui s’offre à nous. Un autre monde est possible. Un autre monde où l’énergie est répartie équitablement. Un autre monde où l’énergie est vectrice de progrès et non plus de violence et de pollution. L’argent tiré du pétrole ne sert qu’à corrompre pour le profit d’une poignée d’individus qui l’utilisent pour verrouiller l’accès à d’autres technologies qu’ils monopolisent d’une main de maître grâce à leur OPA énergétique. S’affranchir du pétrole, c’est aussi s’affranchir en grande partie du joug du capitalisme sauvage. C’est mettre en pratique la philosophie humaniste qui dépasse largement le cadre des querelles partisanes et du monde de l’argent roi. Démocratiser l’énergie, c’est un grand pas vers la sagesse et la justice. Non seulement il faut faire de l’information en occident sur les biocarburants, mais il faut aussi en faire dans les pays en voie de développement. Nous ne vivons pas dans la modernité, nous vivons dans la continuité d’une époque où les plus riches ne reculent devant rien pour abuser des plus pauvres. C’est un tort de parler de néo-colonialisme dans la mesure où le colonialisme n’a jamais cessé, il s’est juste adapté à une nouvelle conjoncture mondiale. Il est plus que révoltant de constater que des pays ayant d’immenses richesses dans leur sous-sol n’arrivent même pas à subvenir aux besoins les plus élémentaires de leur population. Le pétrole est une véritable malédiction pour les pays du Sud et ce n’est pas les exemples qui manquent. Très proche de nous, l’Algérie en est l’illustration parfaite. D’immenses réserves de gaz naturel, des généraux richissimes qui sont un gage de stabilité pour les compagnies qui exploitent les gisements et, au final, un peuple qui manque de tout, sauf de répression policière sur fond de conflit monté de toutes pièces par des éléments extérieurs. Diviser pour mieux régner est la devise des pétroliers. Leur technique est partout la même : ils déstabilisent le pays dans lequel il veulent travailler, ils mettent ensuite en place un dirigeant corrompu à qui ils offrent leur protection. Vu que le pays est en guerre, il a besoin de s’endetter. C’est à ce moment là qu’on lui propose de lui fournir des armes et du cash en échange du contrôle total de ses ressources. Dans les tentatives de déstabilisation les plus récentes, on peut penser au Venezuela. Et quand la déstabilisation ne fonctionne pas, il reste la méthode Bush : on bombarde et on envoie la cavalerie lourde, la vie des innocents n’est qu’un point de détail. Mieux vaut dans ce cas se montrer docile vis-à-vis de l’occident, à l’image de ces dictatures qui tiennent leur peuple d’une main de fer, ce qui lui évite de demander des comptes. Il est grand temps d’en finir avec tout ça, fermer les yeux en se disant que ça finira par s’arranger est une forme de complicité. La seule solution pour que ça cesse est de ne plus cautionner ces agissements en continuant à engraisser les compagnies pétrolières. Maintenant, que vous êtes au courant qu’il existe des alternatives, à vous de jouer... 4) LÉGISLATION Pour l’instant, malgré quelques petits problèmes ici et là, personne n’a jamais été condamné pour avoir roulé à l’huile végétale. Et pour cause ! La France refuse d’appliquer la directive européenne de 1997 sur les biocarburants. Elle est à ce sujet en infraction depuis le 1er janvier 2003, date à laquelle elle devait intégrer cette directive dans ses textes de loi. Alors, la bonne nouvelle, c’est que le 1er janvier cette directive s’appliquera d’office, il sera donc tout à fait légal de rouler à l’huile. Pour l’instant, c’est autorisé uniquement sur circuit fermé et pour les engins agricoles. La vente d’huile n’est pas interdite, elle est soumise à une TVA de 5,5 % comme tout produit agricole. En revanche, son utilisation comme carburant est soumise à la TIPP au même niveau que l’essence plombée malgré que l’État ne la reconnaisse pas comme tel et qu’il dise que tout produit n’entrant pas dans la liste des carburants autorisés est interdit ou doit être incorporé sous contrôle douanier dans une raffinerie. Une fois de plus, allez comprendre ??? Mais c’est plutôt bon signe. Il y a des serpents qui, à force de se mordre la queue, finissent par se dévorer tout seul. Concernant le chauffage, la lubrification, ou la production d’énergie pour l’industrie, il n’y a absolument aucune restriction. Si vous avez peur des vilains douaniers... BOUHHH !... Quoi ? Non mais c’est bon là ! Sortez de dessous votre chaise, parce que sinon, à ce train là, on ne va jamais arriver au bout de ce dossier. Bon... reprenons... Il n’y a absolument aucune crainte à avoir, vous pouvez vous lancer dès maintenant. Donc, une date importante à retenir : le 1er janvier 2005. A partir de ce moment là, vous pourrez même mettre des autocollants sur votre véhicule comme quoi vous roulez à l’huile végétale sans être inquiété par la maréchaussée. Vous pouvez aussi vous le faire tatouer sur le front, mais question esthétique, j’ai quelques doutes sur le résultat. 5) LE CAS PARTICULIER Il s’agit de l’Aquazole. Non, il ne s’agit pas du nom d’un des ennemis de Goldorak, mais d’une sorte de diesel moins polluant. Explications des médias officiels : L’aquazole permet de réduire de 30% à 50% les émissions polluantes des moteurs diesel. Grâce à un cocktail révolutionnaire composé de gazole mélangé avec de l’eau et des additifs non toxiques, il a l’apparence du lait, facilite la combustion, et donc, pollue moins que le gazole classique. Destiné d’abord aux autobus, l’aquazole est déjà testé par les transports collectifs de la ville de Chambéry ainsi que par la RATP. Bon, ouais... bof... du gasoil avec de l’eau, c’est pas le top non plus. Peut-être que ça fait plaisir à ELF et toute la clique de pollueurs du même acabit de faire un pseudo geste écologique... Mais bon, sans trop vouloir critiquer, je ne sais pas ce qu’il en est de l’intégrité mentale des politiques qui ont choisi ce carburant pour leurs « bus propres »... En tous cas, pour moi, refourguer la même camelote, au même prix, alors qu’elle est coupée avec de l’eau, ça s’appelle de l’arnaque. En dehors de l’effet d’annonce qui a vite fait de s’estomper, par rapport au biodiesel il n’y a pas photo entre les deux. L’Aquazole consomme 15% de plus que le gasoil pour des performances 15% inférieures et il rejette quasiment autant de CO2. Donc à part l’intérêt de ELF qui commercialise ce carburant dit propre et la propagande politique, j’avoue que j’ai du mal à comprendre où est la révolution écologique ? Pour plus d’infos, voici un document PDF réalisé par l’ADEME avec des données sur le sujet :
6) CONCLUSION
Finalement, cette affaire tournesol : elle est plus importante qu’il n’y parait. Après la révolution des œillets, pourquoi pas la révolution des tournesols ? Vous ne supportez plus la ploutocratie mondiale ? Dites-lui avec des fleurs ! C’est pacifique, écologique et efficace.
Libellés : Simplicité volontaire
1 Comments:
Fort bien tout cela. Tout ceux qui veulent savoir, savent que les huiles végétales et les moteurs diesels font très bon ménage.
Mais, sauf si j'ai raté une étape dans ce très chouette blog, je ne vois nulle par le bilan global de la culture du Tournesol. En clair, combien de litres d'huile retire-t'on d'un ha de culture et combien de litre d'huile faut-il mettre dans les engins qui ont cultivé cet ha ?
10:03 PM
Enregistrer un commentaire
<< Home