Une petite reflexion d'un jeune belge:
Peut-être qu’un jour je dirai : « je viens d’un pays qui n’existe plus. Je suis né là, dans une région qui ne vous dira rien. Si peu connue déjà avant. » Je ne serais pas un déraciné, ce sera la terre qui aura foutu le camp.
Comment répondrai-je à cette question : « D’où venez-vous ? », « D’où tu viens papa », « D’où tu viens papy ? ». Devrai-je réponse : « D’un pays fantôme » ? « Du passé » ? « D’un autre monde » ?
Oh, je ne me répands pas sur un mourant ! Non, mais sur ce que ça aurait pu être. Le peut-on encore envisager ? Le peut-on encore rêver ? Ce pays qui accueil en son sein l’Europe est ennemi de lui-même. C’est triste. L’hymne s’effiloche, wallons et flamands encaissent des coups qu’ils n’ont pas donnés et accusent, les yeux pochés, l’autre, d’avoir frappé ; tandis que des rouges à la rose, des bleus et autres se frottent les mains.
Que dire ? Peut-être faut-il demander l’indépendance ? Indépendance au pays !! Ne plus jamais dépendre des politiciens !! Pour la survie de la nation !!!... ça à un vieux goût dans la bouche, ça rime avec « A bas l’aristocratie ! », « A bas la bourgeoisie ! ». Les noms changent c’est tout, l’ego reste. L’ego qui demande d’avoir plus, toujours plus ; pour soi, les autres ma foi.. ! Et les autres c’est nous. Trop bons ou trop couillons pour dire ou faire.
Dire quoi ? Faire quoi ? Si je baisse les bras ? Il est fatigué ce pays, fatigué des guerres de toutes sorte. Toujours il a été le champ de bataille des hommes. Et qu’est-ce qu’il nous aime ce pays ! mais qui le remarque ? Connaissons-nous de grandes inondations ? Des tornades ? Des Tsunamis ? Des sécheresses ? La terre y est généreuse et le temps y est, bien qu’humide, clément. Mais ça, qui le voit ? Qui en parle ?
Le belge est à la mode à Paris dit-on. Peut-être qu’on y aime les malades. Oui on est malade et le remède est loin d’être prêt parce que c’est les médecins qui nous mettent dans cet état.
Vous me direz, il y a d’autre pays qui ont explosé, d’autre région demande leur indépendance. Oui, c’est vrai. Mais nous, vous savez, on ne demande rien. Le politicien, faut pas croire il parle pas de moi, ni de mon voisin, non ; il parle de lui, de son portefeuille, des avoirs qu’il a pas encore et qu’il lui presse d’acquérir.
Vous ne croyez pas qu’on demande rien ? Ben si pourtant. Juste d’avoir la paix, un peut comme nos amis du sud dans le pays voisin, le cœur enflammé en moins bien sûr.
Eh oui, quand je parle de mon pays, je me sens vieux ! je porte ses rides sur mon coeur et il vous parle, peut-être pour la dernière fois...... peut-être
C.Celorio
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