Allemagne : succès croissant des maisons écologiques
On les appelle "Passivhaus", maisons passives parce qu’elles fonctionnent grâce à l’énergie solaire et à celles dégagées par les appareils ménagers et les habitants de la maison.
Un radiateur ne sert que de chauffage d’appoint. La croissance annuelle est de plus de 100 % et l’Allemagne a installé plus de 6 000 habitations en l’espace de 15 ans. Les premiers bâtiments publics « passifs » ont même fait leur apparition. Exemple à Francfort où a été construite l’une des premières écoles primaires « passives » du pays.
La première chose que l’on remarque quand on entre dans les bâtiments de l’école primaire de "Riedberg", construite sur les hauteurs de la ville, est la constance de la température, dans toutes les pièces. Axel Bretzke, responsable à la construction et à l’énergie à la ville de Francfort, insiste sur l’absence de radiateurs et souligne que le thermomètre affiche 19°C dans l’école alors qu’il fait près près de 0°C à l’extérieur.
« Les deux principes de base des maisons passives peuvent être ainsi décrits : capter au maximum la chaleur et réduire au minimum la perte de la chaleur ainsi récoltée, »
explique Axel Bretzke. « Une école s’avère idéale pour ce genre de construction, la présence des enfants fournissant d’emblée une large part de la chaleur nécessaire au chauffage de l’école. Avec une isolation adéquate, il suffit de la présence de 25 enfants et de leurs instituteurs pour chauffer une salle de classe par -12°C, » poursuit-il.
Recyclage de toutes les énergies
Le renouvellement et la circulation de l’air font toute la différence entre un habitat conventionnel et un habitat passif. Dans ce dernier cas, une chaudière mélange l’air frais capté à l’extérieur de la maison avec la chaleur captée à l’intérieur du bâtiment. Car, outre la chaleur humaine, le « collecteur » de chaleur capte celle du soleil, absorbée par les fenêtres, ainsi que celle dégagées par les appareils électroménagers et électroniques.
Une isolation, poussée au maximum, permet de limiter la perte de chaleur vers l’extérieur. Les fenêtres ont ainsi un triple vitrage, les murs sont également spécialement conçus pour éviter toute infiltration. Des filtres - qui se présentent sous forme de fentes discrète dans les murs - placés dans toutes les pièces permettent ensuite une diffusion continue de l’air, ainsi renouvelé.
Selon l’organisation IG Passivhaus qui fait la promotion de la construction des maison passives, ce système permet de renouveler entre 30 et 50% de l’air toutes les heures, la température moyenne oscillant entre 17 et 24 degrés.
Réduction des coûts à long terme
Ce système de circulation et de renouvellement d’air permet une baisse très net des coûts d’énergie. D’après les chiffres fournis par IG Passivhaus, une maison passive consomme annuellement 1,5 litre de fuel par mètre carré. Les nouvelles constructions consomment, elles, entre huit et 10 litres par an et par mètre carré, des chiffres en hausse pour l’habitat ancien. Selon Axel Bretzke, la perspective d’économiser sur les coûts d’énergie a conduit la ville de Francfort à construire sa première école passive. Sur un coût total de 16,7 millions d’euros, 240 000 euros ont été consacrés à la « technologie passive », soit un surcoût de 4 % par rapport à la construction d’une école conventionnelle.
Cet investissement s’avère rentable sur le long terme puisque que la ville compte économiser 570 000 euros sur trente ans en frais de fonctionnement, comprenant les coûts d’énergie.
Le seul bémol réside dans les coûts de construction des maisons passives qui demeurent encore élevés, ne serait-ce que la fabrication des fenêtres. L’organisation IG Passivhaus estime le surcoût, par rapport aux constructions conventionnelles, entre 5 000 et 15 000 euros. Mais ce surcoût peut être pris en charge grâce à des prêts bonifiés. Le gouvernement allemand offre, par l’intermédiaire de la Kredit Anstalt für Wiederaufbau (KfW), le pendant allemand de la Caisse des dépôts française, des crédits à faible taux allant jusqu’à 50 000 euros, sur une durée de 20 ou 30 ans, les cinq premières années étant sans taux d’intérêt.
source:
Libellés : Simplicité volontaire
2 Comments:
Bonjour, je viens tout juste de créer un blog, j ai mis le tien en lien car il rejoint completement ma façon de penser !
A bientôt
11:59 AM
Merci, je suis allée le voir ton blog, bravo de vous lancer ainsi :D
3:29 PM
Enregistrer un commentaire
<< Home