Pour parler de simplicité volontaire, partager ses trucs, astuces, trouvailles et découvertes en la matière. ***************************************************************************** Mais aussi pour parler écologie, altermondialisme, tout ce qui peut rendre notre monde et notre avenir plus beaux et plus ensoleillés

11 février 2006

8 avril 2006: Journée Internationale...disons tous non aux OGM



8 avril 2006: Journée Internationale d’Opposition Collective aux OGM (JIGMOD)





L’organisation Mondiale du Commerce (OMC) -- dont le Directeur Général Adjoint a précédemment été le Conseiller Juridique pour les questions européennes de Monsanto, géant des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) -- a tranché hier en faveur de la libre importation des OGM en Europe. Etant donné l’opposition de la plupart des européens à ce type de produits, ce verdict ne provoquera pas une percée significative sur le marché européen. Par contre, il ouvrira la porte au développement des cultures génétiquement modifiées, ainsi qu'à la contamination des champs non-OGM et de la chaîne alimentaire.
Il est par ailleurs porteur d’un message clair en direction du reste du monde, selon lequel il serait désormais inutile de tenter de réglementer les OGMs.


C’est dans ce contexte que 100 organisations internationales déclarent dans plus de 40 pays que le 8 avril 2006 sera la Journée Internationale d’Opposition Collective aux OGM (JIGMOD).
Avec des événements publics majeurs dans plusieurs de ces pays, cette journée démontrera l’opposition globale et soutenue à la nourriture et aux plantes transgéniques.


« Cette journée internationale fait suite à la décision de l’OMC d’empêcher les gouvernements européens de protéger leurs agriculteurs et les autres citoyens contre la menace des OGM » explique un des promoteurs nord-américains de l’événement. « Nous nous associerons à nos alliés de part le monde pour condamner la décision de l’OMC, ainsi que pour dénoncer les tentatives de l’Administration américaine pour imposer à tous cette technologie hasardeuse. »


Le 8 avril, des “Sites d’Information“ distribués dans le monde entier permettront au public de mieux connaître les dimensions sociale, scientifique, environnementale et sanitaire du dossier des OGM.
Certains de ces sites seront reliés au moyen d’une vidéo-conférence offrant un forum international aux opposants aux OGM, y compris les figures historiques du mouvement.
Une lettre écrite par une équipe de scientifiques, qui met en évidence les risques et les problèmes sanitaires des organismes génétiquement manipulés, sera notamment présentée au cours de cette conférence.

Une manifestation aura lieu à Chicago où les industries biotechnologiques tiendront leur convention annuelle.
La promotion des Semences Paysannes, comme alternative préexistante aux OGM sera lancée dans plusieurs pays.


Parmi d’autres initiatives collectives, une mosaïque « non aux OGM » composée de pièces venant du monde entier sera exposée en Turquie. Des concerts, des projections de documentaires, des parcours-découverte et des marchés paysans accompagneront les stands d’exposition des organisations.


« Nous sommes soucieux de notre qualité de vie, et voulons éviter que nos champs et nos assiettes soient atteints par les Chimères Génétiques » déclare Dominique Béroule, membre de l’équipe de coordination en France. « Pendant 10 ans, des organisations ont suivi à travers le monde des chemins parallèles et complémentaires pour atteindre ce but. Aujourd’hui, alors que l’OMC intervient pour étendre le marché des OGM et supprimer les protections légales, les écologistes, les agriculteurs et les organisations de consommateurs associent leurs efforts à l’occasion d’un rendez-vous mondial, pour informer le public des preuves croissantes existant à l’encontre de la nourriture et des cultures transgéniques. »

« Plus les gens s’informent sur les risques des OGM pour notre santé, l’environnement, et les communautés pratiquant une agriculture traditionnelle, plus ils sont opposés à cette technologie », explique Brian Tokar, de l’« Institute for Social Ecology », basé aux Etats-Unis.
« Et dans beaucoup de pays, cette prise de conscience s’est traduite par de saines réglementations publiques pour limiter l’importation et la culture de produits OGM. C’est pourquoi les sociétés biotechnologiques cherchent à empêcher l’éveil de la conscience publique aux USA, et pourquoi nos gouvernements ont fait pression sur l’OMC pour contrôler les actions justifiées de protection dans les autres pays ».

« Les pays qui ont adopté les OGM doivent faire face à des coûts supérieurs, ainsi qu’au rejet du marché ; c’est pourquoi ils veulent imposer le problème des OGM aux autres pays avec lesquels ils sont en compétition. Les agriculteurs veulent mettre sur le marché ce que souhaitent les consommateurs, qui n’est pas du “génétiquement modifié“. La contamination n’est pas contrôlable et des pertes économiques auront lieu, mais ce devraient être les compagnies de biotechnologies, et non les agriculteurs non-OGM, qui devraient avoir à supporter les pertes que les OGM causeront. » déclare Julie Newman, agricultrice Australienne représentant le Network of Concerned Farmers


D'après Ignacio Chapela, Microbiologiste et Professeur à l'Université de Californie (Berkeley), « Certains d’entre nous veulent être sûr que les OGM ne sont pas lâchés dans l'environnement sans un consentement public informé et transparent, mais reconnaissent que certaines manipulations d'organismes peuvent être utiles, à condition qu'existe un haut niveau de responsabilité publique et des capacités techniques pour assurer qu'ils ne quittent pas l'enceinte d'un laboratoire.»

Arpad Pusztaï, qui mena les premières recherches sur les impacts nutritionnels et développementaux de la nourriture transgénique, déclare : « Est-ce que les cadres des compagnies de biotechnologie qui encouragent les OGMs malgré l’opposition du public seront capables de regarder dans les yeux leurs propres enfants et petits-enfants quand les dégâts sanitaires et environnementaux seront devenus réalité ? »


Au cours du printemps 2006, les événements suivants conduiront à la JIGMOD :

24 Février : Conférence des régions européennes sans OGM, à Krakow, Pologne.

3 Mars : Manifestation nationale dans plusieurs villes d'Allemagne

5 Avril : Marche pour des régions sans OGM, pendant la Conférence Européenne sur les OGM, à Vienne, Autriche.

6 Avril : Journée Nationale d'interpellation du Congrès, en soutien à la Loi sur le Droit à l’Information sur la Nourriture Transgénique, USA

8 Avril : Journée Internationale d'Opposition Collective aux OGM, Terre Le programme et la liste des organisations participantes seront actualisés jusqu’au 8 avril sur le site web dédié :
altercampagne

Libellés :